Titre : Rencontres maléfiques
Scénariste – Couverture : Mike Mignola
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Warwick Johnson-Cadwell
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Mars 2020
Prix : 15,95€
Alors qu’approche la nuit de Walpurgis, une fête célébrée par tous les monstres du folklore, le professeur J.T. Meinhardt, de l’université d’Ingolstadt, et son fidèle assistant, M. Knox, ont pris la route pour rencontrer un certain M. Higgins. Des années plus tôt, le brave homme s’était vu invité par un couple d’aristocrates, les Golga, qui les ont changé à jamais, sa femme et lui. Désormais hanté par la peur, il ne demande qu’à mourir, ce que lui promet le chercheur une fois sa quête achevée. Mais sa cible est au courant de ses plans et va prendre les devants. « Invités » à la fête, Meinhardt et Knox sauront-ils éliminer ces vampires ?
« Meinhardt arrive. Pour le moment, il est un ennemi qui nous tuerait dans notre sommeil mais, et si à la place… il faisait partie des invités? »
Constituée de deux histoires, une courte scénarisée par Mike Mignola et une plus longue menée en solo par Warwick Johnson-Cadwell, cet album ne devrait satisfaire que les amateurs de bizarreries sans suite ou d’aventures loufoques valant davantage pour leur dessin énergique et leur ambiance surnaturelle que pour de vrais scénarios riches en rebondissements. Ici, la première partie ressemble surtout à une petite distraction légère, les personnages n’ayant aucun background ni développement. Le créateur de Hellboy s’amuse à revisiter ces influences qui l’ont visiblement marqué, du Dracula de Bram Stoker au Bal des vampires de Roman Polanski, puisant dans le folklore d’Europe de l’est. Si l’aventure est sympathique, elle n’est pas vraiment marquante et inoubliable, et son prolongement par le dessinateur britannique ne l’étoffe finalement pas tellement. Son trait jeté, vif, faisant volontairement fi des perspectives, est lui plus convaincant. Mais il manque clairement un petit quelque chose pour rendre l’ensemble plus amusant, plus ironique ou plus profond.
A réserver aux inconditionnels de Mike Mignola – hélas peu impliqué dans le projet – ou de récits vampiriques décalés.
Arnaud Gueury
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