Titre : Les Fantômes du Mont-Bleu
Scénariste : Jean-François Lécureux
Dessinateur : André Chéret
Coloriste : Chantal Chéret
Éditeur : Soleil
Parution : Février 2015
Prix : 15,50€
Remis de lourdes blessures durant lesquelles il a revu en rêve ses jeunes années au pied du Mont-Bleu, Rahan reprend sa route. Sous les yeux de Valana, la belle guérisseuse, il fait comme toujours confiance à son coutelas pour lui indiquer le chemin de ses prochaines aventures. Mais, après avoir traversé des sommets enneigés, le fils de Craô découvre, stupéfait, qu’il est revenu au point de départ de son long voyage. S’il ne retrouve logiquement aucune trace de sa tribu disparue, Rahan constate que la nature est moribonde. L’eau est polluée, les animaux affamés. La source de ce trouble est vite découverte derrière les hautes palissades d’un groupe en avance sur son temps…
Après avoir été un des premiers titres publiés chez l’éditeur toulonnais, avant la parution de diverses intégrales, Rahan y fait son retour pour une histoire cette fois inédite, en collaboration avec les éditions Lécureux, qui ont souhaité ainsi offrir une meilleure visibilité à leur emblématique héros. Cet album pourra être le prolongement de ses aventures récentes pour les fans qui les ont suivies, mais il a également été pensé comme un nouveau démarrage pour des lecteurs plus jeunes ou moins assidus. Jean-François Lécureux ramène pour l’occasion Cheveux-de-feu là où tout a commencé, le confrontant à une vieille connaissance, à l’usage perverti de ses inventions et à un changement d’ère qui s’annonce. Les thématiques chères aux créateurs sont toujours de mises : entraide, courage, intelligence et respect de la nature. Des notions positives qui font du bien par les temps qui courent et qu’une certaine naïveté n’altère pas vraiment. Pour ses 46 ans, le héros tient la forme. Tout comme un de ses papas, le sémillant André Chéret. Le dessinateur n’a rien perdu de son talent et ses compositions, portées par les couleurs de sa femme, possèdent encore un charme fou. La justesse de son trait et le choix de ses cadrages restent une référence.
Un retour au Mont-Bleu et aux origines de Rahan qu’il ne faut pas manquer.
Arnaud Gueury
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