- Titre(s) : Le Dernier dieu
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Walter Simonson
- Coloriste(s) : Laura Martin
- Editeur(s) : Black River
- Parution : Mai 2023
- Prix : 18,90 €
- EAN : 9782384260430
Le Ragnarök, le crépuscule des dieux, a finalement eu lieu. Les divinités nordiques sont tombées les unes après les autres, laissant Asgard dévastée et abandonnée. Des siècles plus tard, les terres sont restées stériles et les populations persécutées par des morts-vivants. Brynja Marchenuit, une elfe noire assassine, reçoit un ordre de la plus haute importance. Mais, arrivée sur les lieux de sa mission, ses hommes sont rapidement éliminés. Par accident, ceux-ci ont ramené à la vie un dieu resté en sommeil, Thor, le dieu-tonnerre. Son retour ne va pas plaire aux responsables du Ragnarök. Mais tenter de l’éliminer revient à affronter l’ultime courroux de celui qui a tout perdu…
Légende vivante de la bande dessinée américaine, Walter Simonson montrait avec cette série débutée en 2014 qu’il fallait encore compter sur lui à près de 70 ans. Le dessinateur, qui s’est longtemps illustré sur la série Thor chez Marvel, à tel point que les deux noms sont désormais indissociables, retrouve son personnage fétiche dans une version plus légendaire que super-héroïque. Fin connaisseur de ces contes nordiques qui le passionnent, il a imaginé cette histoire d’un dieu revenant à Asgard après la disparition des siens. Graphiquement, l’artiste prouve que son coup de crayon est toujours aussi prodigieux. Loin d’être resté figé à son trait passé, il l’a amélioré, peaufiné et fait évoluer vers quelque chose de moderne. Son découpage et ses cadrages possèdent une énergie stupéfiante, à laquelle ses mythiques onomatopées ajoutent puissance et rythme. Mieux encore, son style a gardé la force et l’influence de Métal Hurlant, montrant qu’avec du talent – et une excellente coloriste comme Laura Martin – cette école pouvait encore produire des merveilles. Alors que ce premier tome avait déjà été traduit en français puis aussi vite abandonné par Glénat, on se régale sept ans plus tard à l’idée d’avoir enfin la suite et fin de ces aventures magnifiques dans une aussi belle édition que celle proposée par Black River.
De la fantasy à la sauce Heavy Metal !
Arnaud Gueury
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