Titre : Les Phénomènes
Idée originale : Stephen Desberg
Scénariste : Dugomier
Dessinatrice : Renata Castellani
Coloriste : Benoît Bekaert
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2020
Prix : 12,45€
Grèce, région des Météores. Runar Svenson, directeur adjoint de The Last Library – « La Bibliothèque de la fin du monde » – est autorisé par le Primat du Saint-Synode à consulter un ouvrage qui ne l’a pas été depuis 67 ans, gardé dans un des monastères orthodoxes que la zone abrite. Mais comme cela est déjà arrivé précédemment, ce dernier se désagrège et toutes ses connaissances sont perdues à jamais. New York. James, Jessica, Albert, Ambèr et Diego, cinq adolescents, se lèvent le même jour avec des acouphènes et des connaissances sans limites. Très rapidement, le gouvernement les regroupe dans une villa luxueuse où ils sont aux bons soins du docteur Hector Schweitzer. Cependant, le F.B.I. semble nourrir d’autres desseins fort peu louables pour eux. Heureusement, ils peuvent compter sur l’intelligence de leurs cinq super-cerveaux réunis et sur l’aide de Runar et de son compère mercenaire, Morten, qui ont besoin d’eux pour un projet ambitieux. Mais comment et pourquoi sont-ils devenus les récipiendaires de ce savoir absolu ?
Bien loin de la Seconde Guerre Mondiale mais toujours aussi proche des adolescents, Dugomier propose – d’après une idée originale de Stephen Desberg – une nouvelle série qui attire l’attention dès le premier opus, grâce non seulement à son intrigue générale intéressante mais aussi et surtout à ses personnages très attachants et parfaitement caractérisés. Ce tome de mise en place est très bien réalisé et se révèle fort plaisant. Le lecteur a l’eau à la bouche et s’interroge quant à sa réaction s’il recevait le savoir absolu du jour au lendemain. Il ne reste plus au scénariste qu’à développer judicieusement toutes les pistes qui ont été ouvertes et qui sont assez prometteuses pour la suite. Nul doute que la qualité sera au rendez-vous en regard du niveau hors-norme de la série Les Enfants de la Résistance qui met en lumière bien des talents de l’auteur. Si les écrits sont enthousiasmants, il faut dire que graphiquement il n’y a pas de déception, loin de là, et tout le monde y trouvera son compte. La dessinatrice transalpine Renata Castellani, qui a travaillé pour Panini Comics et Topolino, régale avec un dessin dynamique à souhait et tout à fait dans la lignée de ce qu’affectionne Dugomier. Le réalisme du trait, les découpages et la mise en scène servent on ne peut mieux le récit. L’ensemble est bien exacerbé par l’excellent travaille de Benoît Bekaert que nous sommes ravis de retrouver à la colorisation.
Une série à suivre sans aucune hésitation !
Stéphane Girardot
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