Titre : L’Augusta
Scénariste : Romain Sardou
Dessinateur : Carlos Rafael Duarte
Coloriste : Facio
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mai 2016
Prix : 12€
Après la sanglante sédition Nika de janvier 532, l’heure est à la reconstruction. L’Empereur Justinien veut rendre sa superbe à Constantinople et fait appel aux meilleurs architectes. Afin d’éviter de nouveaux soulèvements, il embrasse les couleurs des bleus et son épouse Théodora celle des verts. Une décision politique des plus audacieuses. Mais loin d’être calme, la situation semble à nouveau se troubler lorsque l’absence du Roi Gelimer, qui a pris possession de Carthage avec ses Vandales, est constatée. Dans une lettre, il signifie qu’il refuse de payer les taxes dues à l’Empire. Suite à cette provocation, Justinien 1er décide d’envoyer son meilleur général, Bélisaire, pour raser une deuxième fois la cité. L’Augusta quant à elle, si détestée, décide d’aller de province en province pour se faire aimer et craindre de son peuple. Cependant elle n’oublie pas de faire appel à Maxence, son ancien chef des services secrets, afin qu’il assure sa sécurité pendant ce périple.
L’Augusta est une belle confirmation de ce qu’augurait le premier tome proposé par Romain Sardou. Bien que centré sur le personnage de Théodora, l’impératrice aux origines modestes et à la beauté dépassant les frontières de l’Empire Romain d’Orient, ce nouvel opus développe également certains pans de la personnalité et de l’histoire de Maxence. Deux destins qui sont étroitement liés comme nous avions pu l’entrevoir dans La Sédition Nika. Mais il reste encore quelques zones d’ombre que le scénariste se réserve de nous révéler prochainement. La composition des albums fait penser à ceux de la série Hedge Fund. En ce sens qu’il y a une introduction de quelques pages sur le passé de certains personnages suivi d’une double planche explosive qui ouvre le récit principal. L’ensemble est bien écrit et bénéficie d’un rythme narratif assez soutenu. Et attention à vos rétines car la prestation graphique de Carlos Rafael Duarte est assez époustouflante. Le trait réaliste du dessinateur est très efficace et magnifie avec sensualité les courbes de la belle souveraine (cf. la double planche qui lui est consacrée). Du bel ouvrage où Facio assure une mise en couleurs bien sentie.
Une série de plus en plus intéressante.
Stéphane Girardot
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