Titre : Tome 1
Scénariste : David Hine
Dessinateurs : Brian Haberlin & Jay Anacleto
Coloriste : Geirrod Van Dyke
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Mars 2021
Prix : 15,95€
En répondant à une petite annonce dans un café, Saskia ne pensait pas être amenée à mettre un pied dans un univers ouvert sur la magie et des pouvoirs surnaturels offerts par les « glyphes ». Introduite dans une société secrète qui souhaite profiter de ses dons naturels, la jeune femme fait connaissance des autres pensionnaires, notamment Mavin, qui semble chapeauter tout son monde, et Liza, qui fait quelques expériences scientifiques pour créer une magie hybride. Une voie qu’elle va regretter suite à un terrible accident qui va la voir être expulsée du groupe des « Marqués », avant d’intéresser l’armée américaine, désireuse de profiter de ces pouvoirs dans les conflits à venir…
« Tu es folle?! Tu ne sais pas que la magie hybride est dangereuse?
– T’arrêtes pas de nous dire qu’on doit être prêts pour les forces obscures. On doit être dangereux. »
Que dire… si ce n’est que cette nouvelle série a tout de la douche froide. Alors que Sonata, créé par les mêmes auteurs, était plutôt agréable et que Delcourt semble décidé à proposer d’autres collaborations – Lady Kildare est annoncé pour avril – l’éditeur n’a clairement pas mis la main sur la pépite de son catalogue, pourtant plutôt impressionnant et particulièrement bien dirigé depuis de nombreuses années maintenant. On conseillera donc de s’orienter vers d’autres titres plutôt que cette aventure surnaturelle tellement prévisible et pleine de clichés que c’en est souvent risible. David Hine semble vraiment avoir bâclé son scénario, truffé de revirements improbables, de changements de comportements express, de deus ex machina, de protagonistes stupides et ridicules (le général qui semble diriger toute l’armée américaine à lui seul), rassemblé dans un bric-à-brac mêlant magie, tatouages et science de manière peu digeste. Graphiquement, le tout numérique n’est pas une surprise et, si les dessinateurs ne s’attardent pas sur des décors réduits au minimum, préférant mettre en avant leurs héroïnes sous toutes les coutures tandis que les personnages masculins n’ont pas le droit au même soin, ce n’est même pas le dessin qui pêche le plus. On peut quand même penser que ce style visuel fonctionne mieux pour des illustrations que pour des séquences dessinées et que les auteurs sont tous capables de mieux.
Si le dessin de cette nouveauté ne parvient pas vraiment à convaincre, ce n’est rien à côté d’une histoire insipide et aberrante.
Arnaud Gueury
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