Titre : Cap sur l’Afrique
Scénaristes : Charlotte Girard & Jean-Marie Omont
Dessinatrice – Coloriste : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Parution : Novembre 2019
Prix : 14,95€
Alors qu’elle a du mal à devoir dire adieu à l’Inde et ses éléphants avant de partir vivre à Naples, la jeune Lohita reçoit une lettre une de sa grand-mère, dans laquelle elle lui raconte son histoire, semblable à la sienne en de nombreux points… Dans les années 50, en Italie. Lucia naît dans un cirque, le même jour qu’un lionceau nommé Cyrus. En grandissant avec lui, elle se promet de devenir dompteuse, comme ses parents. Mais deux drames chamboulent sa vie et lui font perdre sa mère puis son « frère » et les autres lions. Lulu décide alors d’en trouver de nouveaux pour que son père n’abandonne pas le cirque. Ayant entendu parler de réserves en Afrique du Sud, la petite fille s’embarque clandestinement à bord d’un cargo en partance pour Durban…
« J’ai pas envie de me calmer et je te préviens, on va retrouver des lions, sinon je mettrai pas les pieds dans ton école pourrie! »
Dans la veine de leur précédente collaboration aux éditions Fei, La Balade de Yaya, Charlotte Girard et Jean-Marie Omont s’attachent au voyage d’une jeune fille loin de chez elle, qui leur permet d’aborder des sujets graves de façon douce et sensible. Dans ce premier tome, les scénaristes n’hésitent pas à forcer le trait des drames qui touchent Lulu de sa naissance à son arrivée en Afrique. Mais, si le tableau est sombre, leur héroïne reste indéfectiblement optimiste et lumineuse. Grâce à un ton compréhensible par les plus jeunes lecteurs, empreint d’un brin de naïveté nécessaire, ils mettent en avant plusieurs thèmes, comme le racisme ou le respect de la nature. En compagnie de Nelson, confrontée à l’apartheid et à l’exploitation des fauves dans les cirques, Lucia ouvre progressivement les yeux sur un tout nouvel univers, un message qu’il n’est jamais trop utile de retrouver. Pour mettre en image cette histoire pleine de bonnes intentions, Aurélie Neyret s’éloigne des Carnets de Cerise, la bande dessinée qui l’a révélée, pour proposer un graphisme plein de vie et d’énergie, dont les couleurs retranscrivent à merveille les émotions et dont les premières pages « africaines » laissent entrevoir une suite touchante et dépaysante.
Une très jolie série jeunesse.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Lulu et Nelson #1”