Titre : Les Liens du sang
Scénariste – Dessinateur : Yves Swolfs
Coloriste : Julie Swolfs
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2021
Prix : 14,45€
Après avoir éliminé le prêcheur, non sans lui avoir soutiré de précieuses informations, le cow-boy solitaire se rend à New York. C’est dans cette ville que se trouve celui pour le compte duquel agissait Markham et qui a commandité le meurtre de ses parents auquel il a assisté impuissant des années auparavant, le sénateur Dawson. Son enquête afin de le localiser le mène assez rapidement à se retrouver une nouvelle fois dans une situation fort délicate qui ne lui coûte pas la vie uniquement grâce à l’intervention de Morgan, l’homme de main de celui qu’il recherche ardemment, qui quelques jours avant a eu maille à partir avec le lieutenant Bowen et l’enquêtrice Mlle Lyle alors qu’il tentait d’éliminer avec ses hommes un certain Lumley en relation avec son collègue journaliste Marcus Dewey du Kansas. Tout cela à cause du fameux carnet de Marcus qui est fort compromettant pour la cause de Dawson qui a pour but de déclencher une guerre entre abolitionnistes et esclavagistes, entre le nord et le sud : la guerre de sécession. La confrontation du pistolero hors pair avec le sénateur et sa deuxième rencontre inévitable avec Mlle Lyle aboutissent à des révélations auxquelles ses dons de vision ne l’avaient pas préparé.
Ce troisième tome de Lonesome est tout simplement savoureux. Avec l’approche de la guerre de sécession en toile de fond, Yves Swolfs (Durango) livre un album très prenant et toujours aussi violent qui ne manque pas de rebondissements et de coups de théâtre ni de révélations fumantes et surprenantes. Un scénario parfaitement huilé où tout se recoupe à merveille et qui, à travers la quête du cow-boy solitaire, met en lumière les manipulations/stratagèmes des personnes de pouvoir qui ont mené à ce triste et sanglant épisode de la jeune Amérique. Ce qui est également intéressant dans cet album est la place importante que le scénariste donne à Mary Lyle, croisée dans Les Ruffians. Sans spoiler quoi que ce soit, nous pouvons dire que le cliffhanger fait office de “deuxième effet kiss cool”, ce qui donne très très envie de lire la suite car une dimension particulière s’avance sur le devant de la scène. Graphiquement, Yves Swolfs réalise une prestation réaliste absolument époustouflante. Non seulement le trait est dynamique et classieux mais les décors, ceux du New York du 19e siècle, sont extrêmement bien restitués. Un travail soigné que la mise en couleurs de Julie Swolfs rehausse de fort belle manière.
Un excellent troisième opus qui augure une suite des plus intéressantes.
Stéphane Girardot
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