Titre : Coquillettes et crustacés
Scénariste : Louise Mey
Dessinatrice – Coloriste : Isabelle Maroger
Éditeur : Monsieur Pop Corn
Parution : Octobre 2019
Prix : 12€
Kara a 13 ans et débarque en 4ème dans un nouvel établissement. C’est super car personne ne la connait, elle peut tout reprendre à zéro et se refaire des amis. En étant incognito, il n’y aura pas un quidam pour la calculer ! Mais c’est aussi très stressant. Parce qu’elle ne connait personne, qu’il faut tout recommencer à zéro et se refaire des amis ! Malgré le défi que cela représente, la jeune adolescente arrive petit à petit à se faire une place dans ce nouvel univers entre les Hyènes (Élodie, Mélanie et Mélody), les Thons (Camille, Faye et Lina), les Gnous, les Bibis et « tutti quanti ». Son meilleur ami Léo, parti habiter aux Pays-Bas avec ses parents, lui manque tout le temps. Heureusement, il y a Olivier et Rosita qui sont comme elle nouveaux dans le collège « La Révolution ». Ils se soutiennent mutuellement et ça fait du bien. Et ce n’est pas tout car Kara doit également composer avec sa famille, d’autant plus qu’elle est la grande sœur. À cet âge, tout est à la fois si simple et si compliqué ! Dans la classe abandonnée… coquillettes et crustacés… (spéciale dédicace à Brigitte Bardot !).
Voilà une BD qu’il faut conseiller à absolument tou(te)s les collégien(ne)s ! Même si le personnage principal est une fille, une adolescente, son ressenti à la veille de sa rentrée dans un nouveau collège, suite à des brimades dans le précédent, est universel. Louise Mey traite ainsi de l’adolescence, du quotidien, de la famille, des cours, des profs, des relations entre les élèves, de l’amitié, du féminisme, des droits de la Femme et de bien d’autres choses encore de manière judicieuse par le biais de saynètes – à la pagination variée – où le ton humoristique est de rigueur. De véritables tranches de vie où n’importe lequel d’entre nous se reconnaîtra à un moment ou à un autre. C’est très drôle, très vrai et démontre à nos « djeuns » que rien n’est insurmontable même si tout est à la fois très simple et très compliqué pour eux. Nul doute qu’il y a du vécu derrière pour être aussi juste dans l’approche ! Ce qui nous donne également à réfléchir aux parents. Isabelle Maroger (Ma mère et moi) en réalise la mise en images de façon très libre et originale (cases détourées, illustrations pleine page, etc.), complètement en phase avec l’univers et les propos. Le trait expressif de la dessinatrice est pour le moins efficace.
Coquillettes et crustacés, ou comment éviter des séances de psy à son ado avant, pendant ou après la rentrée !
Stéphane Girardot
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