© Bamboo Édition 2020

Titre : Le jour où la nuit s’est levée
Scénariste : BeKa
Dessinateur : Marko
Coloriste : Maëla Cosson
Éditeur : Bamboo
Parution : Août 2020
Prix : 15,90€

Paris sous une tempête de neige, un soir d’hiver. Chantal dédicace son livre dans la librairie de Clémentine. Plusieurs personnes s’y sont données rendez-vous dont Guillaume et Naori, récemment installés dans la capitale après leur séjour révélateur à Bali. La tempête s’intensifie et bloque les personnes dans la boutique de livres. Ce qui allait être une longue nuit va finalement se transformer en un moment spécial et unique, d’échange et de partage, propice aux confidences. Des confidences sur les parents et le poids de leur éducation parfois laxiste, parfois stricte, voire surprotectrice. Le jour où la nuit s’est levée, les langues se sont déliées et les cœurs lourds se sont soulagés. Le jour où la nuit s’est levée, un nouvel espoir est né.

La série Le Jour où… est devenue avec le temps un rendez-vous avec soi-même qui fait du bien. Ce cinquième tome ne déroge pas à l’habitude mais est toutefois bien différent de ses prédécesseurs. Là où ceux-ci expliquaient comment bien vivre, Le Jour où la nuit s’est levée répond à la question « Pourquoi ? » sur un sujet qui touche particulièrement les BeKa, les blessures de l’enfance liées aux parents. Dans une atmosphère chaleureuse et intime que Maëla Cosson a superbement mise en couleur, des mots sont mis sur les souffrances profondes de chacune des personnes présentes. Chaque cas, si différent soit-il, saura toucher les lecteurs qui se reconnaîtront probablement dans un ou plusieurs d’entre eux. Plus qu’une introspection, c’est une extériorisation de nos maux d’enfance que les BeKa nous proposent pour ainsi mieux accepter qui nous sommes. Un tome qui reste fidèle à l’esprit feel-good de la série toujours dessiner par Marko et ses traits gracieux et tout en douceur complétant une lecture épanouie.

Un nouvel album bien différent qui fait aussi du bien. Après 5 tomes, on peut dire que ce n’est pas une série qui a besoin de fraicheur et de renouvellement, les sujets traités suffisent eux-mêmes à l’attrait constant de la série.

Geoffray Girard