Titre : L’Île des oubliés
Scénariste : Roger Seiter
Dessinateur – Coloriste : Fred Vervisch
Éditeur : Philéas
Parution : Août 2021
Prix : 18,90€
Jeune archéologue anglaise, Alexis souhaite terminer ses vacances en séjournant en Crète, le lieu de naissance de sa mère dont elle ne connait rien, un mystère familial semblant planer sur sa jeunesse. Débarrassée pour un temps d’un compagnon de plus en plus distant, la jeune femme prend la direction du petit port de Plaka, et s’embarque immédiatement pour l’île de Spinalonga, exclusivement réservée à une colonie de lépreux durant la première moitié du XXe siècle. Alexis est à la fois choquée de cette histoire et ébahie par la beauté du paysage et de la cité qui y fut bâtie patiemment. Sa rencontre avec une connaissance de sa mère va lui révéler le passé de sa famille, intimement et dramatiquement lié à l’histoire de la ville et de l’île…
« Je pourrais te dire : commençons par le commencement. Mais il n’y en a pas vraiment ici. L’histoire de ta mère est aussi celle de ta grand-mère, de ta grand-tante et de ton arrière-grand-mère… Elle illustre à la perfection ce nous appelons la fatalité, en Grèce… »
En se voyant proposer l’adaptation de L’Île des oubliées, le best seller de Victoria Hislop, Roger Seiter en a logiquement retenu toute l’humanité, née de cette improbable et stupéfiante colonie de lépreux ayant bâti une colonie presque utopique en pleine Méditerranée. La romancière s’était inspirée de l’histoire vraie de Spinalonga pour imaginer une intrigue plus romancée racontant le destin de femmes fortes et malmenées par la vie. Cette saga touchante, assez classique dans sa forme mais fort bien écrite, est surtout le prétexte pour dévoiler tout un pan de l’Histoire grecque et crétoise par l’intermédiaire des événements touchant les personnages. Forcément inspiré par la beauté du cadre et les couleurs associées à la Grèce, Fred Vervisch en tire des planches d’une grande douceur dans la composition et le découpage, accompagnées de teintes chaudes et franches. Du bleu du ciel et de la mer au vert de la végétation, tout cela sert l’ambiance et renforce l’immersion dans ce bel album.
Une impeccable adaptation qui s’approprie le cadre du roman et restitue cette incroyable histoire.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Une réponse à “Île des oubliés (L’)”