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© Black River, 2024
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- Titre(s) : Tome 2
- Scénariste(s) : John Lees
- Dessinateur(s) : Dalibor Talajić
- Coloriste(s) : Lee Loughridge
- Couverture : Keron Grant
- Editeur(s) : Black River
- Parution : Février 2024
- Prix : 16,90 €
- EAN : 9782384260539
De nouvelles âmes perdues prennent la route 66 et voient apparaître comme par miracle la direction d’un motel tranquille, le Pierrot Courts. Son avenant directeur se plie en quatre pour satisfaire ses hôtes, loin de toute ville et sur le point de basculer d’un côté ou l’autre de leur destinée. Car les lieux ne font aucun cadeau aux menteurs, manipulateurs, tueurs. Bo a fait tout perdre à sa famille, qu’il traine dorénavant dans son break en espérant un miracle pour lui faire remonter la pente. Lucy a failli lors de son intégration à une bande de criminels menée par un psychopathe. Limité dans son talent, Shane se découvre un pouvoir en dessinant. Nathan, lui, arpente le pays en cherchant désespérément le moyen de soigner son vieux chien, qu’il ne peut se résoudre à voir partir…
« Si vous avez trouvé le Pierrot Courts, c’est parce qu’il vous a choisi. Il souhaitait votre présence. Ceux qui viennent ici sont mis à l’épreuve. Vous serez forcé d’affronter vos démons et vos regrets. »
Joli succès aux Etats-Unis, la série ne pouvait pas se contenter d’un seul volume, même si les premières histoires s’entremêlaient habilement et proposaient une conclusion convenable. L’idée de John Lees est suffisamment propice à la création d’autres mésaventures pour qu’on puisse suivre le séjour d’autres protagonistes en ces lieux inquiétants. Le scénariste explique avoir hésité, de peur de produire une simple redite, avant qu’une recherche auprès des meilleurs œuvres du genre et de leurs suites lui ait fourni l’envie d’approfondir la mythologie à peine effleurée de ce motel infernal. La construction de l’album est une nouvelle fois parfaite, avec des destins qui se bousculent et se répondent, des séquences plutôt cruelles et pessimistes, des meurtres sauvages mais aussi le soupçon de rédemption qui amène la petite lueur d’espoir nécessaire pour ne pas être submergé. C’est malin, très bien écrit, flippant et original, d’autant plus que le dessin de Dalibor Talajić s’affine encore un peu plus. Sa maitrise des éléments horrifiques est parfaite et variée.
Une perle du genre qui vaut le détour.
Arnaud Gueury
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