Titre : Gabo – Gabriel García Márquez, mémoires d’une vie magique
Scénariste : Óscar Pantoja
Dessinateurs – Coloristes : Miguel Bustos, Felipe Camargo, Tatiana Córdoba & Julián Naranjo
Éditeur : Sarbacane
Parution : Février 2016
Prix : 19,90€
1965, route d’Acapulco au Mexique. Gabriel García Márquez, sa femme Mercedes et leurs fils Gonzalo et Rodrigo, partent passer quelques jours au bord de la mer. Mal dans sa peau, celui que tous appellent affectueusement Gabo ne cesse de tourner dans sa tête des idées d’écriture. A 19 ans, il a écrit un récit intitulé La Casa pour lequel il peine à trouver le début. Soudain les mots lui viennent à travers les récits de son grand-père. Lui reviennent à l’esprit les conditions de sa naissance en 1927 à Aracataca en Colombie, entouré de ses grand-parents, son père travaillant trop loin pour venir le voir. Ce grand-père orfèvre puis colonel pendant la guerre des Mille jours et sa grand-mère qui prédisait l’avenir l’élèvent avec amour. L’année suivante, sa mère reviendra accoucher d’une petite fille. Plein d’angoisse, Gabo voyait des morts et des fantômes partout dans la maison. Fier de cet enfant, le grand-père l’encourage à dessiner, peindre, lire. Ses années de lycée lui ouvrent les portes de la littérature. En 1944, il rencontre celle qui sera sa femme et saura l’encourager dans sa voie. Le 17 septembre 1947 parait sa première nouvelle dans le journal El Espectador. La première étape venait d’être franchie pour celui qui deviendra Prix Nobel de littérature en décembre 1982.
Ce roman graphique, bien qu’un peu complexe à lire, nous entraîne dans l’imaginaire d’un écrivain fertile et riche, disparu il y aura bientôt deux ans. De la pauvreté à la reconnaissance suprême, nous suivons les peurs et les angoisses de cet enfant élevé par des grand-parents admirables qui façonneront l’écrivain qu’il deviendra. La parution de Cent ans de solitude en 1967 est un succès planétaire. Son œuvre, taxée de « réalisme magique », mêle les éléments magiques et surnaturels à des situations ancrées dans le réel. Quatre artistes colombiens différents illustrent ce récit, avec une couleur différente pour chacun, et nous remettent en mémoire l’étonnant auteur de Chronique d’une mort annoncée et de L’Amour aux temps du choléra.
Gabo, « Gabito » ou « Napoleoncito » pour son grand-père, est devenu un monument de la littérature internationale. Merci à ce roman graphique de nous rappeler qui était Gabriel García Márquez et de nous donner envie de relire ses écrits.
Aline Boyrie
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