Titre : Fungirl
Scénariste – Dessinatrice – Coloriste : Elizabeth Pich
Éditeur : Les Requins Marteaux
Parution : Novembre 2021
Prix : 30€
Derrière cette couverture, véritable clin d’œil à Snoopy, se cache un album mélancoliquement drôle. Avec sa dégaine d’Olive croisée avec une figurine Lego « Homemaker », Fungirl est un personnage bien déroutant. La jeune femme vit en colocation avec son ex petite amie et, pour ainsi dire, le nouveau copain de cette dernière qui ignore tout de leur relation passée. Fungirl aime par-dessus tout se masturber, boire et manger et, pour assouvir ce dernier besoin, se décide à trouver un emploi malgré son CV minable.
Les fans de War and Peas ne seront surpris ni par l’allure de cette héroïne – de sa petite tête ronde sans bouche à son pull rouge à col pointu blanc – ni par l’humour employé, Elizabeth Pich n’étant autre qu’une moitié du duo formé avec Jonathan Kunz. Pour son premier album en solo, elle abandonne le format des strips en quatre cases pour des gags en quelques planches qui s’inscrivent dans un véritable récit totalement déjanté et ponctué de références à Dalí, Arcimboldo, Wayne’s World ou encore Tintin. La palette chromatique limitée renforce l’harmonie de l’ensemble. Et surtout, qu’est-ce qu’on rit ! Anticonformiste et aussi politiquement incorrecte que maladroite, cette « adulte nulle » (le titre original de l’album est Fungirl – Tales of a Grown-up Nothing, la traduction, à saluer, étant de Stéphane Corcoral) n’en loupe pas une, pour notre plus grand plaisir.
Une des belles révélations de l’année.
Chloé Lucidarme
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