Titre : L’Homme aux tatouages
Scénariste : Laurent Galandon
Dessinateur : Kas
Coloriste : Graza
Éditeur : Le Lombard
Collection : Signé
Parution : Juin 2014
Prix : 16,45€
Dans le Paris de la Belle Époque, le Commissaire Deslandes a fort à faire. Deux nouveaux meurtres viennent d’être perpétrés et il n’a pas l’ombre d’une piste. Ce qui n’a pas échappé au journaliste Oscar Saige qui lui propose son aide en échange de scoops pour son journal. Pendant ce temps, lasse d’attendre Manda, son mac parti dans les bras d’une autre, Amélie Élie décide de prendre l’air malgré les avances de Belle-Hélène. Sur le chemin, elle croise Bouchon et son bras droit, la Fouine, pour qui elle turbinait avant de se mettre avec le leader des Orteaux. Les deux voyous n’hésitent pas à la menacer et se jettent sur elle afin de la ramener au bercail. Mais, par chance, la jeune prostituée en réchappe et se réfugie dans un bar : L’Ange. Là, elle voit sur scène un homme tatoué ayant fier allure qui chante du Bruant. Elle tombe rapidement sous le charme et ne résiste pas à la proposition du beau blond qui n’est autre que Leca, le chef de bande des Porpincs. Dès lors, Manda et Leca vont entrainer leurs gangs d’Apaches dans des rixes et commettre des meurtres pour l’amour de celle que l’on surnommera Casque d’or.
L’Homme aux tatouages est le deuxième et dernier tome de l‘adaptation personnelle et très réussie de Casque d’or sous la plume de Laurent Galandon (Les Innocents coupables). Un très bel hommage au film de Jacques Becker, avec Simone Signoret dans le rôle-titre, où le scénariste a su tirer l’essence même de ce grand classique du cinéma. Associé au dessin de Kas (Halloween Blues), les dialogues qui font la part belle à l’argot de l’époque prennent une autre dimension. En effet, l’auteur les place dans des décors sublimés par son trait fouillé et rehaussé par une mise en couleur du plus bel effet réalisée par Graza (Thorgal). Malgré la dureté des faits (les rixes de gangs, la prostitution, les trahisons, le désespoir), les planches défilent devant vos yeux comme des toiles inspirées par les plus grands impressionnistes tels Renoir, Manet et bien d’autres. Les personnages sont vraiment magnifiques : les voyous ont de belles gueules et les femmes sont voluptueuses. Un vrai régal pour les mirettes.
La collection Signé s’enrichit d’une nouvelle œuvre réalisée avec élégance, et beaucoup de talent, par Laurent Galandon et Kas. Á lire.
Stéphane Girardot
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2 Responses to “Fille de Paname (La) #2”
20 octobre 2016
Avocat (L') #1 - La Ribambulle[…] L’avocat, Franck Giroud (XIII Mystery #8) et Laurent Galandon (La fille de Paname) essayent de répondre à une question que vous vous êtes certainement déjà posée. Á savoir : […]
18 septembre 2019
Sans-Visages (Les) - La Ribambulle[…] qui étoffent cette prenante mission de la dernière chance dont le final rime avec sacrifice. Kas (La Fille de Paname) magnifie l’ensemble de son trait réaliste fouillé et expressif mais aussi et surtout via une […]