Titre : Paris 1867
Scénariste : Jack Manini
Dessinateur : Etienne Willem
Coloriste : Tanja Wenisch
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Parution : Juin 2019
Prix : 14,90€
Alors que s’approche l’ouverture de la nouvelle Exposition Universelle de Paris, la famille Petit-Clou s’est à nouveau installée à ses abords pour vendre ses dons de voyance. Mais, si les clients se pressent, ce n’est pas tant pour demander quel sera leur avenir que pour tenter de séduire la belle Julie. Car la jeune enfant qui a sauvé la vie de l’empereur Napoléon III douze ans plus tôt a bien grandi et ses prétendants se bousculent. Julot, le conducteur de bateau lyonnais, Arthur, le poète torturé épris de liberté, Firmin, le solide marin tatoué, et d’autres vont se battre pour elle tandis qu’un complot vise le tsar Alexandre II, invité par son homologue français…
« Je ne préfère pas prédire son avenir… Il faut beaucoup de concentration et c’est très fatigant… La voyance, ça fait bouillir la marmite, mais il ne faut pas que j’abuse sous peine de tomber malade. »
Après un premier tome charmant et vivant, Julie Petit-Clou est de retour à l’occasion de la nouvelle Exposition Universelle organisée à Paris en 1867. Douze ans après les événements qui nous ont fait découvrir les personnages, Jack Manini place son héroïne au cœur de drames parfois réels (l’attentat contre le Tsar), parfois imaginaires. Et le fond historique et culturel reste merveilleusement riche en découvertes, créations et bouleversements divers, des faits abordés tout au long de l’aventure : entrée des premiers bateaux-mouches à Paris, fin des travaux de transformation de la capitale par le Baron Haussmann, présentation des « ascenseurs » inventés par Félix Edoux, etc. Le seul bémol est peut-être une trop grande place accordée aux amours compliquées de Julie, ses prétendants étant nombreux, trop sans doute, et pas forcément utiles à une intrigue qui en devient alourdie et brouillonne par courts instants. Mais tout cela ne manque pas de panache et de souffle, et c’est l’essentiel. Car le dessin, toujours assuré par l’excellent Etienne Willem, qui passe avec aisance du style semi-réaliste au style animalier. Ses compositions de cases, à la fois sobres et variées, offrent un cadre magnifique à cette plaisante série.
Une série qui distille savamment ses enseignements et ses anecdotes sous une forme énergique et romanesque.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Fille de l’Exposition Universelle (La) #2”