Titre : Premières répressions
Scénariste : Dugomier
Dessinateur – Coloriste : Benoît Ers
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mars 2016
Prix : 10,60€
L’opération de sabotage de l’écluse entreprise par Lisa, François et Eusèbe a été un succès. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils décident d’arrêter leurs activités. Bien au contraire, la distribution de tracts appelant les villageois à refuser l’oppression, les lois racistes de l’occupant ainsi que le gouvernement de Vichy continuent. Malgré la division qui règne au sein même de la population française, de nombreux adultes s’impliquent dans une certaine Résistance. A l’image du Maire qui a fait en sorte que Lisa devienne officiellement un membre de la famille Guillet pour la protéger. Et quelle n’est pas la surprise d’Eugène lorsqu’il découvre qu’un prisonnier français, évadé d’un camp allemand proche, est caché par sa mère dans l’enceinte même de l’école avec la complicité du curé. Sous le nom de code «Lynx», les résistants en culottes courtes envisagent alors de mettre sur pied un réseau visant à faire passer les soldats ainsi recueillis en zone libre. Une prise de risques encore plus grande qui ne sera pas sans conséquence.
Premières actions était excellent et nous avez enthousiasmé. Il en est de même pour Premières répressions. Et, c’est auréolés du Prix des collégiens attribué lors du Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême 2016 que Dugomier et Benoît Ers reviennent nous narrer les aventures héroïques de ces enfants qui ont décidé de faire leur ce conflit. Un prix largement mérité pour cet oeuvre aux qualités pédagogiques évidentes et indéniables, fruit d’un travail de recherche et de documentation très précis des auteurs. La partition scénaristique de Dugomier est tout à fait remarquable. Où l’on ressent énormément de déférence, d’admiration et d’émotions à l’égard de ces héros de guerre. Ce à quoi Benoît Ers répond de la meilleure des manières qu’il soit avec un dessin qui contrebalance parfaitement avec la gravité des faits. D’autant plus que cet épisode est un peu plus dur que le précédent. Un graphisme doux qui, malgré tout, est chargé émotionnellement. De plus à l’instar du premier album, un dossier de sept pages vient étayer de manière judicieuse les événements qui se déroulent au fil des pages.
Les Enfants de la Résistance : un indispensable à partager sans modération avec les enfants en âge d’appréhender le sujet !
Stéphane Girardot
Réagissez !
Une réponse à “Enfants de la Résistance (Les) #2”