Titre : Elisabeth
Scénariste – Dessinatrice – Coloriste : Barbara Canepa
Dessinatrice – Coloriste : Ana Merli
Éditeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Parution : Juin 2012
Prix : 14,95€
Quelle situation étrange ! Alors qu’un enterrement se déroule, une jeune fille se tient près du portail du cimetière. Son nom est Elisabeth. Elle est interpellée par les personnes présentes sur les lieux. Ses parents, sa sœur Dorothea sont là, ainsi que ses amies proches. Et ce cercueil blanc. Mais, qui est à l’intérieur ? Alors que l’attention d’Elisabeth est captée par la scène, une araignée se dirige vers sa main et passe littéralement à travers elle. Mais, que se passe-t-il ? Quel est ce phénomène étrange ? Personne ne l’entend alors qu’elle crie de toutes ses forces. Et, quelle stupeur lorsqu’elle voit sa soeur s’effondrer. Elisabeth est morte. Comment est-ce possible alors qu’elle regarde le cercueil ? Pourquoi et comment cela est-il arrivé ? Et, quel est cet endroit où elle se retrouve confinée n’ayant pour unique compagnie que trois créatures bien particulières. Est-ce le début ou la fin ?
Le retour de Barbara Canepa, en tant qu’auteure, était très attendu. Cette attente n’aura pas été vaine car END est remarquable. L’artiste nous invite à pénétrer dans un monde sombrement romantique. Un univers très personnel aux influences victoriennes qui, sans cesse, nous amène à nous interroger sur un sujet qui peut paraître tabou pour certain : la mort. Outre ce questionnement très métaphysique, il y a une réelle intrigue qui se développe autour des circonstances du décès de la jeune Elizabeth Weatherley. Un récit dense à la lecture fluide d’où émane une étrange poésie. L’histoire ne manque pas d’originalité : Ulysse (la chauve-souris à pattes de poulet), Napoléon (le chat-serpent corail) et Léonardo (le crapaud-araignée) en sont de bons exemples. L’ensemble est magnifié par un dessin et une mise en couleur à quatre mains réalisés par Barbara Canepa et Anna Merli. Un graphisme très poussé et très méticuleux, tant au niveau des personnages que des décors, qui est exacerbé par de sublimes camaïeux en symbiose avec l’ambiance globale de l’album.
Un véritable chef d’œuvre graphique réalisé de mains de maître par deux virtuoses qui encensent une histoire hors du commun (des mortels).
Stéphane Girardot
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