Titre : Naissance
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Jaouen Salaün
Éditeur : Dargaud
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,50€
2122. La Terre est devenue aride et sèche, et seules quelques communautés préservent un semblant de civilisation. Mais en leur sein, ce sont encore les puissants qui font la loi et imposent leurs règles. Dans l’une d’entre elles, le jeune Joshua cherche encore sa place, meurtri par l’absence d’une mère qu’il n’a jamais connue et dont son père refuse de parler. Malin et débrouillard, il se heurte sans cesse à Sylvio, l’héritier méprisant et brutal de la famille qui gère les lieux. Pour ne rien arranger, il se rapproche de sa sœur Margot, ce qui envenime leurs relations. Pendant ce temps, le père de Joshua et ses collègues, chargés de surveiller la récupération d’eau, affrontent de nombreux soucis techniques. Serait-ce la faute de ces étranges IA qui rôdent hors de la ville ?
« Des fois, je fixe l’horizon et j’essaie de sentir l’étendue entre lui et moi. Et là, je sens vraiment la dimension du monde. Chaque élément a sa place. C’est comme si mon corps restait là, mais que je voyageais mentalement. »
Pour un premier album réalisé en solo, Jaouen Salaün (Eternum) ne choisit pas la facilité en imaginant un univers post-apocalyptique dans lequel il multiplie les mystères et les références étranges. Comme il l’explique en prologue, l’histoire a longtemps maturé dans sa tête avant de pouvoir enfin la coucher sur papier. Et, si le but est d’intriguer les lecteurs – on peut penser qu’il ne peut en être autrement – c’est parfaitement réussi. Cette introduction de la série, prévue en quatre tomes, est un peu lent, pour justement tout mettre en place, de la communauté nord-américaine régie par des traditions indiennes, au mystère sur la nature de son héros. Il y a également cette première scène qui laisse volontairement perplexe sur son origine, le titre dont on ne saisit par encore la signification, tout ce symbolisme religieux, des relations familiales complexes à développer, ces IA inquiétantes à l’apparence d’anges et leur chef ressemblant à Zeus sur son Olympe orbitale… Non, rien n’est simple ! Et c’est tant mieux.
Une série qui cache encore son jeu mais pas son exigence, heureusement que la suite est déjà annoncée pour la fin d’année.
Arnaud Gueury
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