- Titre(s) : Dernier week-end de janvier
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Bastien Vivès
- Editeur(s) : Casterman
- Parution : Août 2022
- Prix : 20,00 €
- EAN : 9782203243200
Pour le dernier week-end de janvier, Denis Choupin, auteur reconnu d’Opération Hitler chez Casterman, se rend au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême pour rencontrer son public. Séances de dédicaces, tables rondes, expositions, repas sur le pouce et discussions avec les copains sont au rendez-vous comme chaque année. Cependant, Denis est un peu plus stressé que d’habitude car il doit voir son attachée de presse afin d’écourter son séjour pour rentrer le samedi soir et assister le lendemain aux fiançailles de son fils. De plus, il doit donner des originaux au galeriste Jacques Olivier, et il a du mal à caler un moment avec lui. Comble de tout, le dessinateur est en manque d’inspiration et peine un peu sur l’album du moment. Il éprouve une certaine lassitude. Lors d’une de ses séances de dédicaces, une charmante femme se présente à la place de son collectionneur de mari qui est avec un autre auteur. La rencontre va les déstabiliser l’un et l’autre dans leurs vies jusqu’ici sans histoire. Tous deux vont lâcher prise et s’offrir une parenthèse… amoureuse.
Si la patte de Bastien Vivès est bien présente et toujours aussi évocatrice, force est de constater que l’auteur nous offre probablement avec Dernier week-end de janvier son récit le plus abouti, le plus intimiste et le plus intime qu’il ait fait jusqu’à présent. Cette histoire d’une parenthèse amoureuse lors d’un festival de bandes dessinées, l’auteur l’avait en tête depuis une dizaine d’années. Mais il avait besoin lui aussi d’une parenthèse dans son travail avant de s’y atteler. C’est pour cela qu’après Lastman, pour retrouver sa fraîcheur, il a travaillé avec le scénariste Martin Quenehen sur Quatorze Juillet et Corto Maltese. De plus, le choix du FIBD comme cadre n’est pas anodin car Bastien Vivès y est très attaché. Ajoutons que les conditions dans lesquelles il a rencontré sa compagne actuelle sont similaires à la rencontre de Denis et Vanessa… sauf pour la fin. Le prodige de la BD se livre comme jamais avec une maestria exceptionnelle au travers de ce huis-clos entre Denis, Vanessa et Marc, son époux, en des lieux différents sur la durée de l’événement. Les émotions transpirent des cases et il en est de même pour les diverses ambiances que vivent les acteurs du 9e art durant ce dernier week-end de janvier.
Bastien Vivès franchit ici un nouveau cap dans son Art. Et c’est magnifique !
Stéphane Girardot
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