Titre : Tome 2
Scénariste : Gihef
Dessinateur – Coloriste : Renaud
Éditeur : Sandawe
Parution : Février 2016
Prix : 15€
Baert a pris des clichés de la scène de crime aux Abattoirs d’Anderlecht où des jeunes femmes juives mutilées ont été retrouvées. Le rédacteur en chef Max Hodeige jubile car il voit en ce scoop le moyen de remonter les ventes du journal Le Soir. Il veut absolument que Katjia s’occupe de cette affaire en priorité. Mais la journaliste n’est pas là. En effet, elle est à la Kommandantur dans le bureau du Standartenführer Varst où elle essaye de recueillir des informations en rapport avec sa réelle présence dans la capitale belge. Elle s’expose dangereusement et ce d’autant plus qu’elle va également fouiner du côté de la caserne de Dossin. L’enquête sur «la boucherie humaine» constitue un risque supplémentaire qui n’est pas du goût de la Résistance qui lui rappelle son objectif principal de manière assez musclée. Localiser Léon Degrelle afin de le neutraliser avant l’arrivée des alliés est vital pour André et ses hommes. Dans l’ambiance pesante de Bruxelles, Frau Schneider arrivera-t-elle à remplir sa mission et démasquer le coupable de ces odieux meurtres ?
Avec ce deuxième tome, Gihef (Greenwich Village) referme la page d’Histoire qu’il avait ouverte pour dépeindre Bruxelles durant les derniers instants de l’occupation allemande. D’ailleurs, les «collabos» et pourris en tout genre en prennent pour leur grade. Toutes les intrigues que le scénariste avait mises en place trouvent leurs issues sur un rythme narratif assez soutenu et entrecoupé de flash back sur l’interrogatoire de la belle Katjia. Le scénariste pousse même le vice jusqu’à bousculer encore un peu plus son héroïne en lui infligeant un nouvel épisode douloureux au sujet d’un être cher à son coeur. De plus, la théorie portant sur les meurtres des jeunes femmes juives n’est pas dénuée d’intérêt. Renaud (Vénus H) réalise une prestation graphique toujours aussi soignée et précise où la mise en couleurs directe aux teintes plutôt claires de l’auteur contrebalancent avec le côté dramatique du récit. Au même titre que le côté sexy des personnages féminins apporte une bouffée d’air dans cette ambiance étouffante.
Une fiction historique agréable et intéressante dans son ensemble.
Stéphane Girardot
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