Titre : Pandémonium à Paragusa
Scénariste : Darko Macan
Dessinateur : Igor Kordey
Coloriste : Anubis
Éditeur : Delcourt
Collection : Terres de légendes
Parution : Janvier 2020
Prix : 14,95€
Salomon Culpepper, capitaine de la garde de Paragusa depuis près d’un quart de siècle , a vu défiler les Ducs sur le trône sans jamais perdre son poste, preuve d’un dévouement total à sa fonction et d’un sens aigu de la diplomatie. Apprécié du peuple, il n’est toutefois pas dupe de l’attitude des dirigeants. Aussi, quand il découvre que son neveu Coltrayne fait partie de manifestants arrêtés et emprisonnés, il se hâte d’aller lui faire entendre raison. Hélas, Colt et ses amis ont fait un pacte maléfique qui les transforme en une horrible créature lâché sur le Duc Domilian. Pepper fait alors passer sa famille d’abord et lève son épée contre le monarque. Oncle et neveu vont alors devoir s’enfuir dans les sombres et imprévisibles rues de Paragusa…
« Nous sommes tous des lâches et des traîtres, gamin! C’est comme ça que nous sommes encore en vie! Les vermisseaux survivent. Les héros… ils ne font pas long feu. »
Après leur collaboration sur Nous, les morts et Marshall Bass chez le même éditeur, Darko Macan et Igor Kordey se retrouvent pour une nouvelle série au ton radicalement différent mais dont certaines thématiques restent. Les deux auteurs aiment les personnages à la marge, pris dans un monde étrange où ils se sentent étrangers. Pour cela, ils imaginent un univers qui a sombré dans la magie et le surnaturel de manière violente et soudaine, bien que peu de renseignements soient encore apportés au phénomène qui a bouleversé la Terre, hormis un rapide flashback. Nul doute que la suite apportera davantage d’informations au cours des pérégrinations des deux héros, le scénariste se réservant le luxe de pouvoir garder une part de mystère. Ce premier tome, découpé sous la forme de trois chapitres, permet de comprendre les intentions de départ et les possibilités infinies qu’offre ce monde où presque tout est possible. Le style unique du dessinateur ne surprendra pas ses fans, qui retrouveront son trait si reconnaissable, ô combien particulier mais si personnel, et une colorisation – toujours un peu trop sombre – qu’il supervise lui-même pour « unifier » toutes ses séries.
Une série rocambolesque sur fond de fantasy et de grande aventure.
Arnaud Gueury
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