Titre : Les Naufragés de l’espace
Scénariste : Denis-Pierre Filippi
Dessinateur : Vincenzo Cucca
Coloriste : Fabio Marinacci
Éditeur : Glénat
Collection : Grafica
Parution : Janvier 2018
Prix : 13,90€
Au XXIIIème siècle, l’humanité a enfin réussi son expansion dans l’univers grâce à l’apport technologique d’une race extraterrestre amicale. Mais de nombreuses missions de colonisation ont été lancées dans les décennies précédentes et, si certaines sont arrivées à destination et ont entrepris de s’y développer, d’autres ont disparu. Des équipes d’agents spéciaux sont donc envoyées à leur recherche car des écumeurs convoitent les vaisseaux et leurs occupants. En tentant d’échapper à ces mercenaires, le groupe de Milla Aygon ramène un de ces premiers colons, arraché à un sommeil de 123 ans…
« Après 82 années de navigation sans résultat, votre vaisseau s’est échoué dans un nuage d’astéroïdes, c’était il y a 41 ans. Nous sommes une troupe d’élite, formée pour retrouver et récupérer les anciens colons comme vous. »
Il est toujours difficile de trouver un angle originale dans ce type de récit de science-fiction qui a donné naissance à des chefs d’oeuvre comme à des navets au cinéma, et que la bande dessinée a également tenté d’exploiter des dizaines de fois. On est donc toujours un peu inquiet face à un titre tentant de percer, d’autant qu’un lancement raté est toujours synonyme d’arrêt brutal, comme pour les vaisseaux des colons. Heureusement, Denis-Pierre Filippi réussit l’exploit d’imaginer une trame à la fois familière pour les amateurs et suffisamment accrocheuse pour que l’entrée en matière de Colonisation fonctionne. En allant directement dans le vif du sujet et en évitant l’écueil d’un long prologue explicatif, le scénariste prend le risque de perdre le lecteur mais on ne s’immerge que mieux dans l’univers qu’il crée. Le choix de travailler avec Vincenzo Cucca permet également au dessinateur italien, dans un registre plus sobre et moins « disneyen » qu’avant, de travailler avec un auteur qui met – enfin – en valeur la qualité de son trait en lui proposant une intrigue fouillée et ambitieuse. Si bémol il doit y avoir, ce serait seulement sur une colorisation un poil trop sombre par moments.
Une nouvelle série SF à la fois balisée et inventive.
Arnaud Gueury
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