Titre : Le Train des maudits
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Benjamin Blasco-Martinez
Éditeur : Petit à Petit
Parution : Janvier 2017
Prix : 14,90€
Six ans ont passé depuis l’affrontement avec Black Possum et, en cette année 1890, Catamount a désormais vingt ans. Formé par Pad le trappeur, il est devenu le meilleur tireur du comté. Mariée avec Pierre, sa sœur Ethel a désormais un petit garçon nommé Paul. Toute la famille Osborne apprécie la vie paisible au Niobrara. Mais cette tranquillité ne va pas durer : le chemin de fer reliant l’est à l’ouest des Etats-Unis doit passer les Rocheuses, coûte que coûte, et la ligne la plus courte passe par les terres de la famille Osborne…
« Ce ranch m’appartiendra tôt ou tard, que tu le veuilles ou non! Toi et ta petite famille vous n’y échapperez pas! »
Toujours adapté des romans d’Albert Bonneau, l’homme aux mille romans, cette seconde aventure de Catamount hausse encore le niveau par rapport au premier tome. Certes, au niveau du scénario, l’ensemble est assez classique, le personnage de Berton, l’entrepreneur ferroviaire, étant sans nuance et parfaitement prévisible, mais cela est inhérent au roman d’origine. Mention spéciale par contre au colonel Stark qui est un personnage plus complexe et nuancé qu’il n’y parait. L’histoire réserve également quelques rebondissements sanglants et le prochain tome, qui sera la suite directe de celui-ci, reprendra clairement le thème de la vengeance déjà présent dans la premier de la série. Graphiquement parlant, c’est par contre une nouvelle amélioration tant dans le dessin que la mise en couleur. Jouant sur les cadrages et des effets presque cinématographiques, Benjamin Blasco-Martinez délivre une histoire qui se lit avec plaisir et fluidité. Le seul reproche graphique à faire est que certains effets d’ombres sont laissés en crayonnés, sans encrage, ce qui laisse une impression dans quelques cases de manque de finalisation, en particulier sur les gros plans. Les paysages enneigés sont par contre de toute beauté, permettant d’assumer la comparaison avec feu William Vance qui restait jusqu’ici la référence en la matière (depuis Là où va l’Indien, ça ne s’invente pas).
Un bon western classique dans le fond mais impressionnant dans la forme, vivement la lecture du tome 3 sorti fin mars 2019!
Christophe Van Houtte
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