Titre : Tome 1
Scénariste – Storyboardeur : Itsuki Nanao
Dessinatrice : Nekokurage
Éditeur : Ki-oon
Parution : Janvier 2021
Prix : 7,90€
Alors qu’elle suivait une formation d’apothicaire dans le quartier des plaisirs, Mao Mao a été enlevée et livrée comme servante dans la cour intérieure du palais impérial. Depuis, non seulement son rêve est brisé mais sa maigre paye est retenu par ses ravisseurs. Aussi tente-t-elle de passer inaperçue, pour ne pas être gardée au service des concubines de l’empereur. Mais sa nature reprend le dessus lorsque des nouveaux nés et leurs mères sont vraisemblablement empoisonnés. Le médecin officiel se révélant incompétent, Mao Mao fait passer un message qui va la démasquer et la faire devenir la dame de compagnie de la favorite…
« Cet eunuque paniqué doit sûrement être le médecin. Quel imbécile! Il passe tout son temps auprès d’elles et il ne se rend même pas compte de ce qui se trame? »
Malgré un début de série plutôt sombre et triste, puisque tout commence après l’enlèvement de l’héroïne et son exploitation, Les Carnets de l’apothicaire passe très vite outre cette introduction et ses conséquences, pour s’orienter vers une intrigue pétillante et assez joyeuse malgré les drames. En adaptant un roman de Natsu Hyuuga, Itsuki Nanao survole un peu le cadre de cette Chine médiévale et des règles au sein du palais impérial, certes bien établies mais rapidement évoquées, pour insister sur les enquêtes de Mao Mao, qu’elle mène grâce à ses nombreuses connaissances en médecine et plantes. Les ressorts sont eux typiques d’un manga classique, avec les relations houleuses mais amusantes entre les personnages, grandes sources de quiproquos, la naïveté des uns et le machiavélisme des autres, et de petits mystères qui permettent au personnage principal de se faire une place dans ce monde si particulier. Nekokurage met tout cet univers en scène de manière efficace, avec quelques touches réalistes pour planter le décor et bien caractériser les protagonistes.
Un sympathique voyage dans la Chine impériale.
Arnaud Gueury
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