Titre : L’Enfer du lycée
Scénariste : Jordie Bellaire
Dessinateur : Dan Mora
Coloriste : Raúl Angulo
Couverture : Matthew Taylor
Éditeur : Panini Comics
Collection : Best Of Fusion Comics
Parution : Janvier 2020
Prix : 16€
Récemment arrivée à Sunnydale, Buffy Summers peine à s’adapter à son nouvel environnement, sa vie restant celle d’une… tueuse de vampires. Un rôle qui lui pèse et l’empêche de se faire des amis, jusqu’à ce qu’elle croise deux autres adolescents, Willow et Alex, qui, loin d’être effrayés, sympathisent avec elle et s’engagent à l’aider du mieux qu’ils peuvent. Et ça tombe bien, car la ville est littéralement une bouche de l’enfer, où pullulent les monstres. Entre son apprentissage auprès de Giles, ses nuits de chasse et l’arrivée de nouveaux démons d’un côté, sa famille recomposée, ses nouveaux amis et la vie au lycée de l’autre, Buffy a fort à faire pour tout concilier avec succès…
« J’ai fait ce que je devais faire. J’ai sauvé deux vies, ça ne suffit pas? Vous savez quoi, peut-être que je pourrais faire mieux, mais vous ne vous demandez jamais si je ne fais pas déjà de mon mieux. »
Pendant sept saisons de 1997 à 2003, Joss Whedon, futur réalisateur de deux premiers Avengers au cinéma, apportait un souffle d’air frais à la télévision (après une première tentative en film en 1992) avec ce mélange entre série fantastique d’horreur et saga adolescente. Plébiscitée par une communauté de fans pour l’originalité et la modernité de ses personnages, son humour et son attachement à la pop culture – un peu moins pour quelques trucages « cheap » et des monstres en plastique – la série avait déjà connu une suite en comics (cinq nouvelles « saisons » dont trois traduites en français à l’heure actuelle) et se voit aujourd’hui rebootée. Si le processus, largement répandu, est plutôt désagréable en live, l’idée passe bien mieux en bande dessinée puisque Dan Mora, dessinateur de l’excellent Klaus chez Glénat, reprend fidèlement le physique et l’allure des comédiens. Sa façon de conserver son propre style tout en collant aux visages, aux gestes et aux caractéristiques propres à chaque héros ou ennemi est saisissant. Le scénario de Jordie Bellaire, une des meilleures coloristes du marché américain qui commence à se faire un nom dans ce nouveau rôle, consiste donc à moderniser l’univers et respecter l’essence même des aventures de la Tueuse. En remplaçant par exemple l’internet balbutiant par les smartphones, en faisant intervenir certains protagonistes dès le début de l’histoire ou en en oubliant d’autres, en leur conférant immédiatement des aspects qu’ils avaient acquis au fil de la série, cette nouvelle version offre une nouvelle porte d’entrée à cet univers, pour de nouveaux lecteurs ou pour les anciens curieux.
Un reboot qui respecte la série originale par un scénario fidèle et un dessin somptueux.
Arnaud Gueury
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