Titre : L’Or des dieux
Scénariste – Dessinateur : Philippe Ogaki
Coloristes : Arturo Perez, Soryanna Lansac, Fleur D., Agnès Loup & Sanoe
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Septembre 2021
Prix : 14,95€
Bien des années après la fin d’une gigantesque bataille galactique connue sous le nom de Ragnarök, qui a vu disparaître les deux espèces dominantes de l’univers, les survivants ont prospéré et constitué un immense empire, dont la cohésion s’est érodée au fil du temps. Quelques baronnies se sont ainsi liées et sont entrées en conflit avec l’Empire. Une bataille spatiale a ainsi lieu entre les deux belligérants, mais une autre puissance, restée dans l’ombre, orchestre le destin de chacun en souhaitant mettre la main sur l’or des dieux. Sur le point de vaincre les rebelles, le commandant impérial se voit ordonner d’attaquer un transporteur sans importance apparente. Mais en son cœur, un conteneur va devenir un enjeu primordial. Seyfreid Rorik, un soldat enrôlé de force comme ses compagnons, va être aux premières loges de cette lutte titanesque…
« Je ne finirai pas comme tous les autres, comme une moisissure accrochée à ce vieux caillou pourri! Quand j’aurai embarqué vers les étoiles, je pourrai enfin devenir quelqu’un! Mon destin m’attend là-haut! »
C’est avec ambition que Philippe Ogaki s’attache à lier la mythologie nordique à une grande fresque de science-fiction. On ne peut s’empêcher de penser à ce qu’avait réalisé Leiji Matsumoto dans L’Anneau des Nibelungen, qui voyait son légendaire héros Albator plongé dans un contexte similaire, mais le travail de l’artiste français est plus personnel et semble augurer d’une orientation audacieuse et impressionnante. Pour l’instant, ce premier tome pose les bases du récit, en présentant l’univers, les forces en présence et les personnages qui vont se trouver mêlés à cette bataille d’ampleur galactique. Il n’est pas encore facile de tout saisir – une deuxième lecture est recommandée pour bien appréhender cette entrée en matière – mais le premier effet de la lecture est très positif. Le travail d’écriture est une fois de plus soigné, ambitieux, loin d’être linéaire, tandis que le dessin ne surprendra pas les amateurs de l’œuvre de Philippe Ogaki, malgré des couleurs un peu sombres lorsqu’il s’agit de lieux clos – les scènes spatiales, les décors et les batailles ressortent bien mieux.
Une nouvelle série vaste dans son entreprise et exigeante dans son ampleur.
Arnaud Gueury
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