Titre : Le Vol de la Sigillaire
Scénariste : Pierre Pevel
Dessinateur : Etienne Willem
Coloriste : Tanja Wenisch
Éditeur : Drakoo
Parution : Mars 2020
Prix : 14,50€
Paris, 1911. Depuis la découverte de portes menant à l’Outremonde il y a près d’un siècle, la circulation des êtres humains et des êtres féeriques a été rendue possible entre les deux mondes. Désormais, Hommes et Gnomes, Elfes, Ogres et autres créatures coexistent dans un Paris pas tout à fait comme le nôtre ni comme un autre. Bienvenue dans le Paris des Merveilles, là où la Tour Eiffel est en bois blanc et où les dragons partagent le ciel en toute tranquillité avec des engins volants de toutes sortes. C’est ici que l’aventure commence pour les intrépides Lady Remington, Miss Winchester et Mam’zelle Gatling. En braquant une banque pour voler une mystérieuse pierre nommée la Sigillaire, la Magicienne, l’Américaine et l’Elfe sont pourchassées à coup de fusillades et pétarades non seulement par la branche féerique des célèbres Brigades du Tigre mais également par les dangereux services secrets allemands. Avec leur vieux complice mécano Hugo Barillet, elles vont tenter de semer leurs poursuivants avant de comprendre ce qu’est la Sigillaire.
« Soyez prudent, Truchard. Elles savent tirer et s’en privent rarement. »
Drakoo et Christophe Arleston ont sorti la grosse artillerie en étant séduit par le projet en bande dessinée du Paris des Merveilles de Pierre Pevel. Romancier à succès de la littérature de l’imaginaire, celui-ci mûrit depuis plusieurs années avec Etienne Willem l’idée d’une adaptation en BD de cet univers si foisonnant. Les deux auteurs nous transportent ainsi dans un Paris sublime, mélangeant à la fois les styles Belle Époque et Steampunk, teinté en grande partie de fantasy. Pierre Pevel développe et élargit son univers avec une histoire originale de drôles de dames mercenaires, obligées de fuir à la suite d’un braquage de banque au demeurant simple. Sur un rythme élevé, ce premier tome prend autant de temps pour poser l’intrigue que pour introduire les différents personnages. La Sigillaire, objet principal attisant toutes les convoitises, est très peu présente mais sa présence se fait subtilement ressentir. Peut-être parfois au détriment de la cohérence, notamment des policiers et de leur investigation qui se porte plus sur la poursuite que sur la compréhension des faits. On peut voir en cela un chemin détourné pour amener les Artilleuses là où elles sont à la fin du tome 1. Malgré cela, Etienne Willem immortalise cet univers et s’approprie les personnages d’une manière personnelle et touchante. Accompagné des couleurs rétro de Tanja Wenisch, le résultat est envoûtant et attrayant. On suit avec plaisir ces Artilleuses au fort caractère et leur aventure explosive.
L’univers de Pierre Pevel et le talent de Etienne Willem, deux mondes qui se complètent parfaitement au service d’une nouvelle série de fantasy steampunk attachante où il fait bon de faire parler la poudre. À regretter qu’ils ne se soient pas connus avant !
Geoffray Girard
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2 Responses to “Artilleuses (Les) #1”
11 mai 2020
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1 décembre 2020
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