Titre : Touche pas à mon veau
Scénariste : Emmanuel Guibert
Dessinateur : Marc Boutavant
Coloriste : Rémi Chaurand
Éditeur : Bayard/Milan
Collection : BD Kids
Parution : Novembre 2019
Prix : 11,50€
Même si Ariol en a marre d’aller à l’école alors qu’il fait encore nuit, il se console avec les expériences de Monsieur Le Blount. Pensez-vous ! Ce ne sont pas tous les élèves qui ont la chance de créer un volcan avec leur instituteur dans le bac à sable de la maternelle. Toute la classe est enthousiaste sauf Pharamousse qui a peur de tout. Par contre, il y a une chose qu’Ariol et ses copains n’aiment pas du tout. C’est que des CM2 embêtent Pouyastruc, le petit veau discret avec les boucles rousses et la marinière. Pourquoi font-ils ça ? Parce que la plupart du temps, « Poupouille » préfère rester et jouer avec les filles plutôt qu’avec les garçons. Et alors, qu’est-ce que ça peut faire ? Cependant, les grands l’attendent tous les matins à l’arrêt de bus devant la boulangerie de Madame Pompadour pour lui dire des choses méchantes ou lui faire du mal. Et c’est pareil dans la cour de l’école. Bisbille, Pétula, Naphtaline, Ramono, Vanesse, Crouline et Ariol décident d’agir. Pétula a un plan pour que tout cela cesse. C’est parti pour l’opération « Touche pas à mon veau » !
Que voilà un excellent album ! Comme d’habitude, me direz-vous. À ceci près que, parmi les douze histoires présentes dans le recueil, L’Affaire Pouyastruc traite d’un sujet vraiment très important : le harcèlement dans le milieu scolaire. Emmanuel Guibert sensibilise ainsi les enfants à ce grave problème sociétal qui mène souvent certains à porter atteinte à leur intégrité corporelle. L’approche du scénariste est comme toujours parfaite et surtout permet de faire passer efficacement un message : si quelqu’un t’embête, il faut en parler aux parents, aux professeurs, et ne pas garder le silence. On comprend de fait le pourquoi du titre Touche pas à mon veau, subtil et judicieux dérivé du slogan Touche pas à mon pote. Les autres récits sont bien sûr également de très bonne qualité et distillent toujours de grosses doses d’humour ainsi que des bonnes morales. Côté illustration, Marc Boutavant, fidèle au poste, fait évoluer avec bonheur le petit âne bleu et ses copains dans ces nouvelles aventures. Une prestation toujours aussi agréable que Rémi Chaurand rehausse parfaitement de sa palette chromatique. Psssst ! Saviez-vous qu’en berbère aghiol (Le « gh » se prononce « r ») signifie âne ? C’est toujours bon à savoir pour la culture générale.
L’avis de Lana : Ariol, c’est la vraie vie des petits en BD ! Et surtout : #StopAuHarcèlement !
Stéphane Girardot
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