Titre : ApocalyptiGirl
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Andrew MacLean
Éditeur : Casterman
Collection : Paperback
Parution : Août 2018
Prix : 14€
Aria est seule sur Terre-27 depuis longtemps, très longtemps. Six ans précisément. Après l’apocalypse, elle a été envoyée sur place pour y retrouver une chose, convoitée dans le passé et à l’origine du cataclysme, au milieu des ruines urbaines et des épaves de robots géants. D’ailleurs, elle essaye de remettre en marche le mécha Gus, son prédécesseur qui a échoué dans ses recherches. Elle doit également faire face à des tribus sauvages, qu’elle appelle les Bleutés et les Barbes Grises, qui s’entre-déchirent dans une sorte de guerre sainte. Heureusement, il y a son chat Réglisse pour lui tenir compagnie dans cette mission qui n’en finit pas. Combien de temps restera-t-elle encore sur cette planète ? Arrivera-t-elle à contenir les autochtones qui s’approchent toujours plus près de son repaire ? Combien de temps devra-t-elle encore chanter des arias à Réglisse ? Et les Uns dans tout ça ?
La collection Paperback nous fait découvrir quelques petites pépites depuis sa création. Après Mech Academy et Au temps des reptiles, c’est au tour d’ApocalytiGirl, édité aux États-Unis en juin 2015 par Dark Horse Comics, d’être sous le feu des projecteurs, en même temps que Magnus. Pour revenir à Aria, « la fille de l’apocalypse », il faut préciser qu’il s’agit du premier « comics » d’Andrew MacLean, un nouveau venu sur la scène indépendante. Sa fiction est vraiment bien ficelée, très dynamique/musclée et pousse à la réflexion. Au centre, nous y retrouvons le photon magistral, très convoité et qui, mal utilisé par ceux qui le possédaient, a provoqué l’apocalypse (une projection de ce qui pourrait arriver demain sur Terre), une héroïne (« une Robinson Crusoé » en quelque sorte) au caractère bien trempé qui a la particularité/originalité d’avoir une connaissance pointue des arias d’opéra (son histoire n’est-elle pas une partition solitaire de cet opéra post-cataclysmique ?) et son chat. Le tout dans un environnement hostile. La mise en images d’Andrew MacLean est au diapason du récit. Le trait est nerveux et la palette de couleurs très « punchy ». Des réminiscences de Caza, Moebius ou encore Druillet règnent dans cette prestation graphique très maîtrisée !
Une nouvelle pierre de l’édifice Paperback qui vaut le détour !
Stéphane Girardot
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