Titre : Les Jardins de Babylone
Scénariste : Luca Blengino
Dessinateur : Roberto Ali
Coloriste : Javi Montes
Couverture : Matthieu Rebuffat
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Juin 2014
Prix : 14,50€
An 585 avant Jésus-Christ. Le peuple juif a subi une terrible défaite face aux troupes chaldéennes. Obligés de détruire leurs lieux de culte et un pan de leur histoire, 40000 hommes et femmes sont contraints de suivre leurs vainqueurs jusqu’à leur cité, Babylone, où ils serviront comme esclaves. Dans ce lieu maudit pour les siens, Hesediel va pourtant trouver un semblant de salut. Expert en botanique, le versatile roi-dieu Nabuchodonosor va lui demander d’exploiter ses connaissances pour sauver les arbres et plantes des extraordinaires jardins suspendus. Le miracle accompli, le jeune Juif se retrouve hôte et prisonnier d’un endroit qui tient lieu à la fois d’enfer et d’eden…
Après un premier tome âpre et sombre qui avait permis de comprendre par quel angle Luca Blengino souhaitait aborder sa série, ce nouveau volume est d’autant plus réussi qu’il mêle totalement son sujet à l’intrigue. Directement au cœur de l’aventure, les mythiques jardins de Babylone, à l’existence controversée, nourrissent le scénario de leur présence rassurante mais dévastatrice. Le manque de documents fiables et avérés oblige l’auteur à un effort d’imagination, mais cela permet en retour de s’engouffrer dans certains trous qu’il comble avec un talent certain. A l’instar de l’omnipotent Nabuchodonosor, présenté selon les textes comme un tyran barbare ou un sage souverain, qu’il présente avec les deux facettes pour en faire un personnage fascinant et imprévisible. Jusqu’au final, intelligent et malin, l’aventure se montre passionnante et unique.
Une série épatante, à la hauteur de son ambition.
Arnaud Gueury
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