Titre : Le Photographe
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Colin Wilson
Coloriste : Jean-Paul Fernandez
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Parution : Janvier 2017
Prix : 14,95€
Spadaccini poursuit son enquête solitaire sur le Collège Invisible, désireux de faire la lumière sur ces mystérieux tueurs de masse qu’il semble avoir engendrés et son propre passé lié à l’orphelinat Sainte-Rose. Parvenu à échapper au Shérif, il a relevé un nom sur les bobines de films volées qui le mène sur une piste concrète : Alan Smithee. Sous ce nom se cache un photographe amateur de clichés sordides. Une nouvelle fois aidé par le Fantôme, il va se mettre à sa recherche, tandis que l’enquête officielle menée par le FBI progresse et recoupe ses données…
Alors qu’il ne restera plus qu’un seul tome pour conclure cette fantastique série, on sent l’intrigue prendre un nouveau cap. Les mystères commencent à se résoudre doucement, ou du moins le semblent, et le héros s’approche des dernières bribes de son enfance. Impressionnants dans leur maîtrise du scénario, toujours très clair malgré les nombreux éléments développés depuis le début, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau font avancer les choses sans oublier de nourrir le contexte de ce thriller de références à l’époque (l’avancée de l’informatique, l’apparition du SIDA, etc.) et aux œuvres qui ont servi de base à Wonderball. Toujours très sombre dans son ton, cette bande dessinée n’est pourtant jamais glauque. Et on s’enflamme encore pour le graphisme de Colin Wilson, toujours aussi inspiré, même loin des grands espaces, et sa parfaite association avec le coloriste Jean-Paul Fernandez, à l’origine de scènes à l’ambiance saisissante.
Une série parmi les meilleures du genre dont on ne regrette qu’une chose : qu’elle approche de sa conclusion.
Arnaud Gueury
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