Titre : Steak it easy
Scénariste – Dessinateur : Fabcaro
Éditeur : La Cafetière
Parution : Octobre 2016
Prix : 19€
Fabrice, ou Fabien, on ne sait plus, est dessinateur de bande dessinée. Mais c’est aussi un homme, ne vous en déplaise, qui a eu une vie avant de faire carrière, et qui a décidé de la raconter avec de l’humour et un crayon. La thématique du steak, pouvant surprendre le lecteur habitué à en trouver dans l’assiette et rarement dans un livre, est rapidement expliquée. Au lieu de ramener une baguette de chez le boulanger – première mission confiée par sa mère – le petit Fabcaro s’est pointé chez le boucher et a ramené un steak haché. L’auteur en fait le point de départ de ce qu’il appelle ses « problèmes de communication ». S’en est suivi un parcours de vie tout en incompréhensions, pour le plus grand plaisir du lecteur lambda qui s’apprête à découvrir avec une joie non contenue qu’il a des points communs avec un artiste…
Après le succès mérité de Zaï zaï zaï zaï, l’année passée, la Cafetière réédite les trois premiers albums autobiographiques de Fabcaro dans ce recueil baptisé Steak it easy, et à lire en mode cool, donc. Dès le premier coup de fourchette avec Le Steak Haché de Damoclès, la détente est immédiate mais le corps finit par ne plus répondre à cause de rire. On n’a pas idée, Monsieur Fabcaro, d’être aussi bon dans l’autodérision et l’anecdote gênante de jeunesse. Droit dans le mur reprend la même recette, en un poil moins convaincant peut-être, à cause de la crampe d’estomac générée par le premier album. Enfin, Like a steak machine nous présente le Fabcaro mélomane, rendant hommage avec bonheur aux moments de vie rythmés par la musique, des VRP à Depeche Mode, en passant par Gérard Blanc, Dire Straits, les Pogues, Elsa, et encore j’ai cité des noms un peu au pif pour montrer l’éclectisme. Disons que tout le monde devrait y trouver son compte, peut-être même les fans de Maître Gims, puisqu’il ne s’agit pas de faire fonctionner ses oreilles ici mais seulement ses yeux. En fin de compte, cette compilation des œuvres de jeunesse de l’auteur nous montre que sa notoriété soudaine n’est pas due au hasard mais au talent. Nous voilà tous rassurés.
Un album que même les végétariens devraient pouvoir dévorer. C’est dire.
Nicolas Raduget
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