Titre : Spill Zone
Scénariste : Scott Westerfeld
Dessinateur : Alex Puvilland
Coloriste : Hilary Sycamore
Éditeur : Rue de Sèvres
Parution : Mai 2018
Prix : 16€
Trois ans ont passé depuis que la petite ville de Poughkeepsie a été frappée par un mystérieux phénomène qui a presque totalement décimé sa population. Désormais interdite au public et mise en quarantaine, plus personne n’ose s’y aventurer. Vivant seule en périphérie de la Spill Zone avec sa sœur, qui était sur les lieux au moment du drame et ne parle plus depuis, Addison y pénètre malgré les phénomènes étranges et les créatures mortelles pour prendre quelques clichés qu’elle vend en secret à des collectionneurs. L’une d’entre elles va lui proposer un contrat en or, mais il lui faudra franchir les portes de l’ancien hôpital où ses parents ont disparu…
« Personne ne sait exactement ce qui s’est passé à Poughkeepsie. Un accident nanotechnologique impactant la centrale nucléaire locale? Le débarquement d’aliens? Le déversement d’une substance extraterrestre? La plupart des gens qui ont réchappé au désastre parlent très peu de ce qui est arrivé cette nuit-là. »
Presque un an après la parution en anglais de cette impressionnante série visible sur le site thespillzone.com, les éditions Rue de Sèvres proposent enfin ce petit bijou dont le ton est à la croisée de plusieurs genres qu’il réutilise avec malice et intelligence. L’écrivain Scott Westerfeld fait ainsi une entrée remarquée dans le monde de la bande dessinée, par l’intermédiaire d’une intrigue qui dose savamment ses effets et conserve suffisamment de mystères pour accrocher l’intérêt sans en faire trop. Il n’en révèle ainsi que très peu sur la Spill Zone, montrant pour l’instant surtout les phénomènes improbables qui y règnent qu’on a le sentiment d’à peine effleurer dans ce premier tome. Mais, au-delà de bizarreries très originales, c’est aussi une histoire humaine que met en scène Alex Puvilland. Le dessinateur français expatrié aux Etats-Unis avait déjà montré son talent sur l’excellente série Templiers traduite chez Akileos, c’est donc un plaisir de le voir donner libre cours à son imagination sur cet album imposant. En plus d’une couverture très réussie, les couleurs d’Hilary Sycamore ajoutent leur part à l’ambiance étrange qui se dégage de cette oeuvre, notamment la palette exploitée pour les scènes dans les restes de Poughkeepsie.
Du fantastique sauce post-apocalyptique !
Arnaud Gueury
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