- Titre(s) : Slapinbag
- Scénariste(s) - Dessinatrice(s) - Coloriste(s) : Émilie Gleason
- Editeur(s) : Le Berbolgru
- Collection : Flafla
- Parution : Novembre 2017
- Prix : 5,00 €
Pendant plusieurs mois, Émilie Gleason a réglé son réveil à 5h00 du matin afin de recueillir par écrit ses tribulations oniriques. De cet amas de notes alambiquées a émergé Slapinbag qui est un journal de rêves où chaque page retranscrit graphiquement une aventure nocturne de manière complètement muette. « One page, one night ; One page, one dream ». Un recueil de visions terribles, effroyables, étranges, surréalistes, absurdes, quelque fois humides ou encore « cracras » qui nous plonge dans l’inconscient complètement barré de l’auteure.
La jeune maison d’édition Le Berbolgru propose à travers sa collection Flafla une série de fanzines qui met en avant le travail – en marge des procédés classiques – de créateur(trice)s au sens large du terme (dessinateur, photographe, romancier, etc.). C’est donc en toute logique que le Slapinbag d’Émilie Gleason s’inscrit dans cette démarche. D’ailleurs, les lecteurs du site de BD en ligne Grand Papier ont pu découvrir cette publication en version web sous le nom de Sleepinbag. Où, avec une maîtrise parfaite du non-sens et de l’absurde, l’illustratrice belgo-mexicaine, qui vit à Paris, partage ses rêves non pas pour le plaisir mais plutôt à des desseins thérapeutiques. À la manière d’un exorcisme, ses retranscriptions lui permettent d’évacuer les images de son subconscient à défaut d’en trouver une lecture intelligible. Cela est probablement préférable ! D’autant plus qu’il y a certainement des similitudes avec certains de nos propres songes. Le trait est brut, sans artifice, voire instinctif, et colle parfaitement à la fois avec l’onirisme qui enveloppe les situations et la dureté de celles-ci. Un exercice de style déroutant où la numérotation de chaque page est remplacée par la date du rêve qui s’y love. Un petit journal de rêve accompagne la BD où Émilie Gleason évoque le modus operandi à l’origine de tout cela et pose quelques notes prises au saut du lit dont le sens peut échapper à celui qui ne les a pas rêvées !
Une expérience de lecture « non-sensique » qui bouscule et amuse !
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Slapinbag – Journal de rêves”
4 janvier 2023
Junk Food (Arthur Croque & Émilie Gleason) - Casterman[…] adulte ou pas, maigre ou gros, riche ou pauvre. Pour ce faire, Arthur Croque et Émilie Gleason (Slapinbag) s’appuient sur de nombreux témoignages recueillis en France et aux États-Unis et, sans […]