Titre : Descente aux Enfers
Scénariste : J. Michael Straczynski
Dessinateur : Tom Mandrake
Coloriste : Troy Peteri
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Janvier 2015
Prix : 15,95€
Sol City a longtemps bénéficié de la présence de Red Cowl, un super-héros qui a veillé sur sa ville et ses citoyens avec bienveillance et panache. A ses côtés, Flyboy, son fidèle partenaire, a lui aussi lutté contre le crime. Mais l’assassinat de son mentor et ami plonge Barry Chase dans le doute. Il se rend vite compte que toutes ces années, chacun n’a vu en lui qu’un faire-valoir, un boulet caché dans l’ombre du champion. Des rumeurs mettent même en doute leur relation amicale, laissant croire à quelque chose de moins glorieux. Comment alors changer son image pour quitter le costume étriqué de simple sidekick ? En cherchant d’abord qui a tué Red Cowl et ce que ce meurtre cache…
J. Michael Straczynski s’attache à un pan du récit super-héroïque que les fans connaissent par cœur mais qui, aussi étonnant que cela puisse paraître, n’a que rarement été traité : les « sidekicks ». A l’image d’un Robin pour Batman, ces jeunes partenaires ont toutefois souvent été moqués, voire calomniés, tant la relation entre un puissant adulte et un jeune sous-fifre peut contenir d’équivoque. Le scénariste explore cette faille en imaginant ce que l’un d’eux pourrait devenir sans sa figure tutélaire. Si l’idée est bonne, son traitement déçoit très vite. Le destin de Barry, sa chute, son enquête et ses découvertes sur son modèle et sur lui-même, se voient venir d’un peu loin et la fin de ce tome n’est pas une surprise. D’autant plus que le personnage de Barry n’est ni sympathique ni touchant, et sa descente aux enfers n’émeut jamais. Côté dessin, Tom Mandrake fait dans le classique. Plus à l’aise dans le registre de l’horreur, son trait n’est pas assuré dans les mouvements et les enchaînements de scènes rapides, et il ne parvient pas à compenser les faiblesses de l’histoire.
Malgré une idée audacieuse, l’intrigue se perd rapidement. A la suite de rattraper cette déception.
Arnaud Gueury
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