Titre : L’Ecole des loups solitaires
Scénariste : Jean-François Di Giorgio
Dessinateur : Vax
Coloriste : Bertrand Denoulet
Éditeur : Soleil
Parution : Avril 2015
Prix : 14,50€
Dans la Chine médiévale, une série de meurtres de jeunes filles commencent à faire grand bruit. Le seigneur local charge ses hommes de rester proches de l’affaire, car les rumeurs impliquent le fils d’un puissant ministre. Hélas pour Nuo et Kang Jie, un jeune couple roucoulant dans la nature, qui seront témoins de l’assassinat de l’enquêteur officiel, un peu trop proche de la vérité. Pourchassés, ils ne devront leur salut qu’à l’intervention d’une guerrière japonaise, la redoutable Yukio. La rônin de l’école des loups solitaires va se faire un devoir de les protéger et de les escorter jusqu’en lieu sûr…
Dans un cadre qui attire plus d’un auteur pour son dépaysement et les possibilités graphiques qui s’ouvrent à lui, Jean-François Di Giorgio compose une aventure plaisante et très agréable à suivre. Le choix de déplacer une combattante japonaise sur le continent voisin est bonne, mais c’est surtout son idée de la présenter comme une actrice secondaire de l’intrigue qui fait toute la réussite de l’album. « Accompagnatrice » des deux héros, son intervention est capitale mais c’est bien le destin de Nuo et Kang Jie qui est au centre de ce premier volume réussi. Le scénariste insiste donc sur le caractère spécifique du rônin dans cette série qui devrait voir une nouvelle aventure complète et différente dans chaque tome. Le dessin fin et sensible de Vax convient particulièrement au ton de Senseï, entre beauté lyrique et inspiration tragique. Profitant de dialogues réduits à l’essentiel, le dessinateur compose des planches d’une grande beauté.
Deux auteurs très inspirés pour une série qui s’annonce excellente.
Arnaud Gueury
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