Titre : La Vallée trahie
Scénariste – Dessinateur : Augustin Lebon
Scénariste – Storyboardeuse : Louise Joor
Coloriste : Hugo Poupelin
Éditeur : Casterman
Parution : Mars 2018
Prix : 15,50€
Juin 2069. Cela fait dix jours qu’Agnès, Ellen, Adam et Vincent De Hoorne sont dans le train qui les mène à la vallée. Loin d’être maltraités, ils sont malgré tout confinés et séparés pour permettre à Gisèle, la responsable du convoi, de les interroger et ainsi de recouper leurs témoignages afin de ne prendre aucun risque. Une fois arrivés dans l’Eden des résilients, Agnès, Ellen et Adam se retrouvent et une nouvelle vie commence. Cependant, un informateur révèle à Gisèle la présence d’un espion des F.S.I. ou de Diosynta dans le dernier train arrivé. La vallée est plus que jamais en danger et il faut la défendre. Les habitants sont inquiets car ils n’ont aucune expérience des combats. C’est à ce moment-là que Gisèle rassure tout le monde en clamant avoir la solution au problème en la personne de Vincent De Hoorne, le général en chef des Fils de Gaïa, qu’Agnès, Ellen et Adam croyaient « débarqué » lors du voyage. La tension à l‘intérieur du havre de paix de la résilience monte d’un cran tout autant que celle à l’extérieur. La vallée trahie sera-t-elle sauvée ? La résilience survivra-t-elle ?
La Vallée trahie, suite et fin du premier diptyque de la série Résilience, tient toutes les promesses que laissait présager le premier opus et augure une prolongation des plus intéressantes. En effet, la fin ouverte de cet album ouvre tous les champs des possibles. Augustin Lebon (Le Révérend) réussit, avec l’aide de Louise Joor (Kanopé), une très belle performance scénaristique qui fait basculer sa fable écologique vers un thriller aux conséquences dramatiques pour ses héros, mais aussi pour la planète Terre, et où les sentiments amoureux viennent judicieusement troubler la donne. De fait, l’auteur balaye sans vergogne tous les espoirs des résilients sans toutefois les annihiler complètement. Il nous tarde donc de lire ce qu’il advient de tous les protagonistes ! Si cette dystopie interpelle et glace par les sujets d’actualité qu’elle aborde (écologie, industrialisation à outrance de l’agriculture, O.G.M., etc.), le dessin d’Augustin Lebon ne laisse absolument pas de marbre. Le trait réaliste et énergique de l’auteur est très plaisant et sert parfaitement le récit. Une prestation de qualité que la sensibilité chromatique d’Hugo Poupelin rehausse de belle manière.
Un très bon album qui ferme l’excellent premier diptyque d’une série des plus intéressantes.
Stéphane Girardot
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