Titre : Les enfants terribles
Scénaristes : Emmanuel Herzet & Henscher
Dessinateur : Rafa Sandoval
Encreur : Jordi Tarragona Garcia
Coloriste : David Garcia Cruz
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2015
Prix : 13,99€
Grèce. La jeune inspectrice Elora Petrakos hérite d’une enquête des plus complexes dans un contexte difficile. En effet, elle va devoir concilier ses investigations concernant les deux macchabées, dont un sans tête, retrouvés le matin même dans une ville d’Athènes où la montée de l’extrême droite n’est pas sans conséquence. États-Unis. Franck Dito, un des plus anciens flics de la police criminelle de Newark, n’est pas dans les petits papiers de sa hiérarchie. Ses méthodes ne font pas l’unanimité et il se retrouve avec une affaire où un ancien «marines», tenant des propos sans queue ni tête, s’est sciemment coupé un bras. De son côté Vendel Chaz, brillant hacker, ne recule devant rien pour se faire du fric. Mais après son dernier coup, il commence à entendre des voix. Clotho, Lachésis et Atropos rentrent en contact avec lui. Les destins de ces trois mortels se voient chambouler car ils vont plonger bien malgré eux au centre du conflit entre la famille instable de l’Olympe et Thymos, le tueur de Dieux, par le truchement de l’énigmatique A.D.N. du corps sans tête : celui de Poséidon.
Voilà une suite qui tient toutes ses promesses ! Henscher (Le seigneur des couteaux) et Emmanuel Herzet (Duelliste) se jouent du lecteur – et de leurs personnages – comme l’ont jadis fait les Dieux de l’Olympe avec le commun des mortels. Pour ce faire les scénaristes densifient la trame du récit de ce deuxième tome en introduisant de nouveaux protagonistes, humains et héros mythiques, de façon à brouiller les pistes mais aussi en octroyant un rôle surprenant aux Moires. Cependant, on ne voit pas Thymos même s’il continue d’agir dans l’ombre. Les auteurs livrent donc avec parcimonie des éléments du puzzle sans toutefois trop en révéler, le tout sur un rythme narratif très soutenu. Un fait remarquable est le parfait respect de la mythologie grecque dans son intégration à cette fiction à couper le souffle. Un juste équilibre des écrits qui est magnifié, une fois de plus, par la «team» graphique hispanique composée de Rafa Sandoval (Suicide Squad), Jordi Tarragona Garcia (Justice League Saga) et David Garcia Cruz (Urgences 24H cybernétiques). En effet, le trio fournit une prestation époustouflante où l’expérience du comics se marie parfaitement avec les codes franco-belge et lui apporte une dimension supplémentaire. Les cadrages sont d’un dynamisme incroyable, insufflant à chaque planche une belle énergie.
Tonnerre de Zeus ! Quelle série !
Stéphane Girardot
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