Titre : Disparition
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Turf
Editeur : Delcourt
Collection : Terres de Légendes
Parution : Août 2017
Prix : 14,50€
– Cette histoire débute le 6ème Frimose 628, en Eauxfolles, lorsque le Sergent Bonvoisin vient sommer Baltimore de reprendre du service alors qu’il travaille dans sa boutique de matelas. À contrecoeur, il se plie à cette volonté car il est en fait un déserteur étant donné que sa hiérarchie n’a jamais reçu sa lettre de démission après le fiasco de l’enquête autour du coup d’état fomenté par Ambroise, alors Grand Coordinateur.
– Non ! En fait, elle commence vraiment quelques jours plus tôt lors d’une dispute entre Chlorenthe, Princesse boudeuse et un peu caractérielle, et sa Reine de mère Ophélie à propos de la présence de la jeune fille à un gala de magie. Ce dernier est organisé afin de collecter des fonds pour les travaux du château que le tremblement de terre a endommagé.
– Ou bien, tout démarre le 13ème Pluvior 628 lorsque la Reine Ophélie suggère à son mari Clément XVII (Prononcez Ixvédeusi !) d’organiser une soirée de bienfaisance pour soutirer de l’argent aux riches. Et ce, afin de combler la faille qui cause de nombreux courants d’air dans le château. Et pourquoi pas, un gala de magie.
– Pour être vraiment précis, le récit s’emmanche durant la soirée du 2ème Frimose 628. Car c’est pendant le spectacle du grand magicien Odilon Hidinou que la Reine Ophélie disparait.
Huit ans après Terminus, Turf (Magasin Sexuel) nous replonge dans l’univers de La nef des fous. Et quel plaisir ! Que dis-je, quel bonheur de retrouver tous ces truculents personnages, là où on les a laissés précédemment ou presque, pour un nouveau thriller fantastico-onirique et humoristique aux effluves steampunk. Aurait-on droit à un nouveau cycle de sept tomes ? Je signe ! Quoi qu’il en soit, ce nouvel opus est très bien écrit et s’inscrit parfaitement dans la trame de la série. Cependant, l’album peut se lire indépendamment (Mais lisez tout, c’est mieux !). L’auteur nous mène à l’évènement majeur de Disparition, à savoir l’enlèvement de la Reine Ophélie, par le truchement de « flashbacks » régressifs entrecoupés de séquences, évolutives elles, de la nouvelle enquête non-officielle du duo de policiers, le plus drôles que l’on puisse imaginer, composé de Baltimore et du Sergent Bonvoisin (En hommage à Bernie ?). Et bien sûr, il y a des coloquintes sur leur route. Bref, c’est excellent et il est impossible de lâcher le livre tellement l’histoire est immersive, vous fait voyager et vous déconnecte de la réalité. Si ce n’est quelques sujets sociétaux contemporains abordés de-ci de-là, comme les diktats de la mode, la discrimination et les préjugés dus à l’apparence entre autres, qui remettent les pieds sur terre. Sans oublier bien sûr le fait que la série est une satire du pouvoir ! Et Eauxfolles n’a pas pris une ride. Le dessin (les costumes sont trop « ouf » et les décors juste incroyables !), les découpages audacieux et ingénieux, les cadrages et la mise en couleurs claquent toujours autant. Un véritable plaisir pour les papilles oculaires.
M A G N I F I Q U E ! Un retour surprise parfaitement maîtrisé et réussi. Vite la suite !
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Nef des fous (La) #8”
15 janvier 2018
Dans la bulle de... Turf - La Ribambulle[…] non Tûrf !) pour échanger autour du nouveau tome de l’univers, le huitième pour être précis (Disparition), qui est paru huit ans après les révélations « finales » de Terminus. Attention, un petit […]