Titre : Playmates, 1961
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Alain Queireix
Coloriste : Kattrin
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Octobre 2012
Prix : 12€
Viktor Scott est une jeune femme qui a été agressée sexuellement. Pour des raisons toujours inconnues, son agresseur ne l’a pas tuée mais lui a asséné un coup sur la tête qui l’a rendue sourde à jamais, la laissant avec pour seul souvenir le ciel jaune et la pluie chaude de ce jour-là. Depuis, elle cherche le coupable et peu importe les moyens pour financer ses recherches, quitte à devenir une cambrioleuse de haut vol. Mais le L.A.P.D a laissé de côté cette histoire car un serial killer sévit dans la ville des anges. Des cadavres ont été découverts, mis en scènes comme des playmates. Pour l’instant, il n’y a que deux victimes : Miss Janvier et Miss février appelées ainsi par le tueur. C’est le lieutenant Clegg Jordan qui est en charge du dossier et sa tâche n’est vraiment pas simple d’autant plus que son homologue, le lieutenant Ariel Samson, n’hésite pas à s’immiscer dans son enquête.
Stephen Desberg (Sherman) nous plonge dans un excellent polar, noir à souhait, avec des pin-up (façon Milton Caniff) et des hommes, des vrais, dans cette Amérique des années soixante. Le décor est très vite planté et notre attention est de suite captée par l’intrigue qui est maitrisée au millimètre près. Le scénariste utilise habilement les tensions qui existent entre les protagonistes pour donner de l’épaisseur au récit et sa caractérisation poussée des personnages rend l’histoire tout à fait crédible. Des protagonistes à la limite du vice et de la vertu, ni tout noir, ni tout blanc qu’Alain Queireix (I.R.$ – All Watcher) sublime par son trait, réaliste, d’une lisibilité parfaite et d’une sensualité extrême lorsqu’il pose les courbes féminines. Le dessinateur retranscrit ainsi avec précision le contexte de l’histoire que Kattrin met en couleur de fort belle manière.
Cette nouvelle série, prévue en trois tomes, nous en met plein les yeux et n’a pas fini de nous surprendre.
Stéphane Girardot
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