Syberia, cela vous parle ? Bien évidemment ! Il s’agit du jeu vidéo d’aventure en «pointer-et-cliquer» réalisé par Benoît Sokal. Développé et édité par Microïds, il est sorti en 2002 sur PC, puis a été porté sur PlayStation 2 et Xbox en 2003, et sur Nintendo DS en 2008. Grand succès du jeu d’aventure, Syberia s’est vendu à plus de 400 000 exemplaires dans le monde. Syberia a d’ailleurs connu une suite en 2004, dénommée simplement Syberia II. Le troisième opus de la série, Syberia III, est en pré-production chez Anuman Interactive et est prévu pour 2016 dans la collection Microïds. Nous vous proposons de découvrir cet univers fantastique créé par le dessinateur qui n’en est pas à son premier coup d’essai. En effet, il a auparavant crée L’Amerzone en 1999 dont les éditions Casterman ont édité un recueil de dessins issus du jeu : L’Amerzone : Souvenirs d’une expédition.
Syberia I
L’histoire : Vous incarnez Kate Walker une jeune avocate new-yorkaise promise à un brillant avenir. Elle a été mandatée par son patron afin de conclure la vente de l’usine d’automates Voralberg située à Valadilène, un village des Alpes françaises. Une fois sur place, elle apprend d’une part qu’Anna Voralberg est décédée et d’autre part qu’il existe un héritier potentiel. Il s’agirait d’Hans Voralberg, le frère de la défunte, que tous les habitants du village croient mort. Cependant, Kate suit une piste qui tendrait à faire penser le contraire selon les révélations faites par l’avocat de la famille. De fait la jeune femme doit absolument le retrouver afin de mener à bien sa mission. Elle s’engage alors dans une aventure à bord d’un train spécial, accompagnée d’Oscar l’automate pilote, qui la mènera sur les traces des derniers mammouths et de l’île légendaire de Syberia.
Le jeu : Lors du périple de Kate Walker vers l’est, vous serez menés à traverser des lieux magnifiques comme Valadilène, la cité universitaire de Barrockstadt, la cité industrielle de Komkolzgrad ou encore la station thermale d’Aralbad. Le graphisme de Benoît Sokal est époustouflant de beauté et embarque aisément le joueur dans l’aventure. Et ce d’autant plus que le scénario est vraiment plaisant. L’auteur voulait réaliser un jeu dont l’intrigue prendrait place en Europe de l’est pour laquelle il a un certain intérêt. Mais il souhaitait également évoquer les automates très présents dans les années trente. De même que certains grands évènements de l’Histoire se déroulent en filigrane de l’aventure comme pour rappeler une certaine réalité. Cependant, il n’y a pas de scènes de violence ni de bagarres car l’essentiel du jeu est basé sur des dialogues, des énigmes à résoudre en réalisant certaines actions. Ce qui est logique car nous ne sommes pas dans un jeu d’arcade. Vous ne serez jamais bloqués. Les indices sont là pour vous guider à condition d’être un tantinet observateur. Un autre aspect sympathique de Syberia est l’ensemble des clins d’œil fait au précédent jeu de l’auteur : L’Amerzone. Lorsque vous serez en à Barrockstadt, vous pourrez croiser le coucou d’Amerzone, un volatile assez singulier, qui vit dans la magnifique gare-volière de la cité universitaire. Mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Ceci étant, vous l’avez compris, ce n’est pas dans cet opus que vous atteindrez Syberia étant donné qu’il y a une suite. Néanmoins vous vivrez une première partie d’aventure très agréable. Ah ! Un autre petit détail qui vient étoffer le récit : les relations amoureuses. Et oui, l’amour est aussi présent dans ce jeu avec l’histoire pour le moins chaotique de Kate et Dan mais aussi par le truchement de la passion dévorante et à sens unique du directeur de l’usine de Komkolzgrad pour la cantatrice Helena Romanski.
Syberia II
L’histoire : La mission de Kate est accomplie. En effet, Hans Voralberg a signé le document officialisant la vente de l’usine. Cependant, pour des raisons que nous n’évoquerons pas pour conserver le suspense, Kate Walker décide d’accompagner Hans dans sa quête. Exit son retour pour New York, elle continue le voyage vers Syberia en compagnie de l’inventeur et d’Oscar, toujours à bord du train mécanique. Mais la route est longue et surtout semée d’embûches. Et atteindre votre objectif ne sera pas chose aisée. Car il va de soi que vous incarnez toujours la jeune avocate dans ce deuxième opus qui vous mènera jusqu’à l’île mythique. En parallèle de votre épique chevauchée, votre patron envoie un privé sur vos traces afin de vous ramener au pays car tout le monde se fait du souci pour vous. Certains pensent même que vous avez perdu la raison. Affaire à suivre …..
Le Jeu : Dans ce second opus, vous traverserez moins de villes mais la variété des paysages est toujours aussi grande. En effet, une grande partie de l’aventure se déroule à Romansburg ainsi que dans son monastère. Par la suite, il vous faudra atteindre le village des Youkols, ce peuple mystérieux de Sibérie, ultime étape avant de découvrir Sybéria. Et là, oh surprise, il vous faudra changer de moyen de déplacement et laisser votre magnifique train mécanique. Graphiquement, le niveau de cette deuxième partie de l’aventure est un cran au-dessus de la précédente. Benoît Sokal réalise encore une fois de très belles choses. Pour exemple, nous citerons le monastère avec sa bibliothèque en «colimaçon», les nombreux paysages recouverts de neige où les nuances donnent du relief et de la profondeur aux images, le village Youkols complètement hors du temps et que dire de Syberia. Mais point de «spoilers» pour ceux qui souhaiteraient vivre cette quête. Sachez que, malgré tout, rien ne vous sera épargné pour assouvir le rêve d’Hans qui est, rappelons-le, de voir les derniers Mammouths. Et pour ce faire il vous faudra résoudre de nombreuses énigmes. Leur variété et leur différent niveau de difficulté font que vous ne serez lassé à aucun moment. Mais quoi qu’il en soit, il vous est impossible d’échouer. Comme nous l’avons évoqué dans le résumé plus haut, Marson le responsable de Kate (donc votre chef), envoie un privé sur vos traces pour vous retrouver. Malchance pour lui, il est moins malin que vous. Ceci étant, cela n’a aucune influence sur votre avancement. Le but étant d’étoffer un peu l’histoire en remplacement des déboires amoureux de Kate. De fait, vous atteindrez sans aucun doute Syberia, en compagnie d’Hans, non sans mal car la santé de l’inventeur est fragile (Héhé ! on vous dit ça, on ne vous dit rien !). En ce qui concerne la fin, elle est assez surprenante. Tout comme a pu l’être celle de Syberia I. Simplement parce que pris par le jeu, vous ne vous demanderez pas ce qui pourrait se passer une fois l’île mythique atteinte. Et, oui !
Syberia III
Que va faire Kate ? Va-t-elle retourner à New-York maintenant qu’Hans Voralberg est arrivé là où il le souhaitait ? D’ailleurs, que devient-il ? Non, on ne vous révèlera toujours pas comment finit Syberia II, même sous la torture !! Apparemment non ! Selon certaines informations, l’histoire débute exactement là où la jeune avocate était au moment où vous vous êtes arrêtés. Kate est d’ailleurs en très mauvaise posture. Cependant, elle est miraculeusement recueillie par le peuple nomade des Youkols. Ainsi, elle vivra un temps avec eux et approfondira sa connaissance de leur culture. Ce qui augure une nouvelle fois quelques palpitantes heures de jeu à venir ! En attendant, profitez des quelques images proposées ci-dessous pour vous faire une idée !
Conclusion : Benoît Sokal nous régale vraiment avec cette légende ! Une histoire prenante et originale où les graphismes sont superbes. La jouabilité est optimale. La suite s’annonce donc prometteuse. Alors, wait and see !
Stéphane Girardot
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Une réponse to “L’univers de Syberia”
15 juillet 2015
Patrice SaintongeAyant découvert Syberia sur ma tablette android donc assez récemment en fait, je suis vite devenu adict. Un peu déçu par le second opus (trop verbeux) j’attends avec une grande impatience la suite.