Titre : La Fin
Scénariste : Charles Soule
Dessinateur : Alberto Jimènez Alburquerque
Coloriste : Dan Jackson
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat Comics
Parution : Septembre 2018
Prix : 16,95€
La « Fin », cette vague d’énergie destructrice inarrêtable résultant d’une expérience ratée des Constructeurs, est sur le point de ravager toute notre galaxie et d’engloutir l’humanité. Dans l’impossibilité de se comprendre, humains et extraterrestres n’ont pas réussi à s’accorder, et le projet de sauver 666 Terriens est tombé à l’eau. Alors qu’il en est informé, tout comme de la probable disparition de tout l’équipage du Clarke, le président Blades retrouve son âme de meneur. Jusqu’au bout, il va tenter de guider les siens et éviter que la Terre ne sombre dans le chaos avant sa destruction inévitable…
« Le reste du monde peut bien choisir la solution de facilité, très peu pour moi. Je ne l’envisagerai même pas une seconde. Resterez-vous debout à mes côtés? Jusqu’à n’en plus pouvoir? »
Comme pour toute conclusion de saga, il est impossible de satisfaire tous les lecteurs, qui auront imaginé leur propre fin à la série. Charles Soule fait toutefois des choix forts qui surprendront, agréablement ou non, jusque dans les toutes dernières pages de sa création. Chaque élément mis en place dans les tomes précédents est ainsi plus ou moins exploité, même si certaines idées ou personnages n’ont finalement eu qu’un rôle secondaire (on pense ainsi à la petite Astra), tandis que le président Blades trouve enfin la carrure que son poste exige. On pourra aussi pinailler sur un final parfois un peu cliché et des sacrifices ou des scènes mille fois vues dans les mauvais films catastrophes (un juif et un musulman s’étreignant, par exemple). Reste que le scénariste est allé au bout de ses idées et a su mener un thriller d’anticipation plaisant, dans lequel on a retrouvé avec plaisir Alberto Jimènez Alburquerque dans un registre nouveau pour lui. Avec son style si personnel, on espère vite le revoir dans un autre beau projet.
La conclusion tant attendue d’une saga atypique.
Arnaud Gueury
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