Titre : Lady of Shalott
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Daniel Ceppi
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2017
Prix : 14,99€
Après une période de cavale, Stéphane Clément est de retour à Genève avec sa compagne Cynthia qui doit y superviser une exhibition de « tableaux vivants ». Alors qu’il a rendez-vous dans un bistrot avec Momo, il rencontre Mr Gottero, l’oncle de son ami. Avant qu’il ne les rejoigne, Stéphane accompagne Luigi jusqu’à sa boutique pour la fermer. C’est à ce moment-là que le vieux buraliste est mortellement agressé. Momo arrive très vite sur les lieux avec Matt Loeffel, un flic de la Brigade des Enquêtes Réservées, présent lors de l’appel de Stéphane. Le lendemain, la B.E.R. se voit confier une affaire concernant une série de crimes glauques dont les mises en scène représentent des œuvres de peintres célèbres comme Picasso, Goya ou encore Egon Schiele. Suite à la découverte d’un manuscrit chez Luigi Gottero, il apparait évident que les victimes sont liées par des faits survenus en 1971 à l’École d’Arts décoratifs de Genève où il était élève. Une course contre la montre s’engage dès lors pour Stéphane et les membres de la B.E.R. pour retrouver le ou les coupables de ce qui semble être une vengeance vieille de quarante ans car l’inauguration de l’exposition approche à grands pas.
Non, vous ne rêvez pas ! Daniel Ceppi a eu l’ingénieuse idée de faire un cross over entre deux de ses créations, C.H. Confidentiel et Stéphane Clément, Chroniques d’un voyageur. Et le résultat est plus que probant. En effet, ce one-shot vous fait vivre une enquête intense menée par des personnages familiers autour d’une intrigue « ultra » bien ficelée et vous entraine dans le monde de l’Art avec la présence de toiles de Maîtres dont une en particulier, placée au centre de l’album. Il s’agit de celle qui donne son titre à la BD, qui en a inspirée la couverture et qui est bien évidemment mise en scène dans l’histoire : The Lady of Shalott, une huile sur toile du peintre préraphaélite britannique John William Waterhouse. Tout est minutieusement mis en place, se déroule sans la moindre fausse note et peut se lire indépendamment des deux séries. Un grand plaisir de lecture et de (re)découvertes artistiques. L’auteur réalise une prestation graphique des plus immersives par le truchement d’un dessin toujours aussi réaliste. Si les écrits sont précis, le trait l’est tout autant. De plus, le découpage resserré des planches contribue largement au rythme narratif enlevé de ce thriller aux multiples rebondissements prenant place, rappelons le, dans la ville natale de Daniel Ceppi.
Une excellente idée concrétisée de main de maître.
Stéphane Girardot
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