Titre : Monkey
Scénariste : Antoine Ozanam
Dessinateur : Joël Jurion
Coloriste : Yoann Guillé
Éditeur : Le Lombard
Parution : Août 2015
Prix : 12€
Deux années sont passées depuis les évènements survenus en Chine et Ange n’est plus le même. Il a mûri et s’est construit une nouvelle vie à Paris où il est devenu publicitaire. Ce lapse de temps lui a permis d’apprendre à maitriser ses pouvoirs et d’oublier Lisa. Désormais, le jeune tigre n’a plus la volonté d’être «The Klaw», le super-héros. Cependant, il n’hésite pas à lutter contre les injustices à un niveau plus modeste. L’adrénaline, que cela lui procure, reste pour lui une drogue dont il ne peut se passer. De plus, sa nouvelle marotte est de mener dans des enquêtes portant sur des faits divers comme cette série de cambriolages visant des bijouteries. Mais la routine d’Ange ne restera pas en place bien longtemps car il va trouver sur son chemin quelques obstacles : l’inspecteur de police en charge de l’affaire des vols qui semble s’intéresser de près à lui et Oswald Jones fraichement sorti de prison dont la soif de vengeance est démesurée. Le monde cruel des Dizhis refait surface !
Malgré le fait qu’Antoine Ozanam (L’ombre blanche) ait décidé de ne plus faire jouer les super-héros à Ange, le scénariste n’en a pas pour autant laissé de côté les capacités extraordinaires générées par ses totems. Il exècre toujours autant l’injustice et s’autorise quelques interventions bien à propos. L’auteur profite intelligemment de l’ellipse temporelle entre les deux premiers opus de ce second cycle pour faire mûrir son personnage principal et lui inventer une nouvelle vie. De nouveaux acteurs apparaissent (l’inspecteur de police, Nadège, Denis et sa maman, les élèves de l’école du cirque, etc ….) pour pimenter le tout. De même que ce cher Oswald Jones revient à notre bon souvenir – dans un premier temps – encore plus motivé pour faire la peau au tigre, avec le soutien de la famille Tomassini. Pour être bref, Monkey est une réussite où le rythme narratif de Sieur Ozanam vous tiendra bien en haleine de la première à la dernière page. Joël Jurion (Vegas), excellent graphiquement tout au long des quatre précédents albums, est une fois de plus au rendez-vous. Le dessinateur est toujours aussi inventif dans ses mises en scènes et ses cadrages. De plus, les représentations anthropomorphiques des Dizhis sont incroyablement percutantes. Mention spéciale à celle du buffle ! Bravo également à Yoann Guillé qui impose sa sensibilité chromatique pour la mise en couleurs avec des teintes inhabituelles apportant un réel plus au dessin.
Le moteur de la série n’a pas calé. Le tig(RRRRRRooooarrrrr)re est toujours à l’intérieur !
Stéphane Girardot
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