Titre : La Fin des Romanov
Scénaristes : Benoît Abtey & Jean-Baptiste Dusséaux
Dessinatrice – Coloriste : Mayalen Goust
Éditeur : Rue de Sèvres
Parution : Mai 2015
Prix : 13,50€
1917. Alors que l’Europe est à feu et à sang, la Maison Russie vacille. Le peuple soviétique souffre, son armée accumule les défaites sur plusieurs fronts, les Révolutionnaires s’infiltrent dans tous les milieux. Remis en cause pour la première fois, le tsar Nicolas II sait que sa vie est en jeu. Dans ce contexte, un jeune militaire rencontre la belle Ania. Staline, à qui on vient de le présenter, reconnait en elle la fille cadette du souverain, Anastasia. Tandis que Volodia va devenir un héros du peuple, symbole de la révolte des faibles, les opposants au régime vont manigancer la fin des Romanov…
En prenant comme toile de fond la révolution russe de 1917 et l’arrivée des Bolcheviques au pouvoir, Benoît Abtey et Jean-Baptiste Dusséaux nouent une romance tragique qui leur permet de revisiter l’Histoire à travers deux personnages au destin incertain, tout spécialement Anastasia Romanova, sur laquelle ont circulé les plus folles rumeurs après l’assassinat de sa famille. On imagine que les scénaristes tireront profit de cette faille pour faire rebondir leur récit. Véritable atout de cette bande dessinée au souffle romanesque, le graphisme de Mayalen Goust, davantage habituée à illustrer des albums jeunesse, impressionne. A travers de grandes cases légères et aérées, son trait doux et ses couleurs sobres contrastent avec la dureté de l’époque. Sa représentation très graphique de certaines scènes, libérée du poids de dialogues réduits au minimum, est même absolument magnifique.
Un premier tome qui mêle les sentiments pour un résultat enthousiasmant.
Arnaud Gueury
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