Titre : Le Dernier tir
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Marc Bourgne
Coloristes : Coquelicot & Bruno Pradelle
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Mai 2014
Prix : 12€
Grâce à la protection rapprochée du jeune joueur brésilien D’Allessandro, Larry B. Max et son équipe commencent la filature du docteur Gupta. Grâce à cela, ce dernier est arrêté à New Dehli où il effectue, dans son laboratoire, toutes sortes d’expériences sur des êtres humains afin de mettre au point des produits qui cachent les traces des substances dopantes injectées aux joueurs. Son arrestation permet à l’agent de l’I.R.S. de forcer la main de Samson Seymour afin de libérer Laroya, détenue prisonnière, par le truchement d’un échange. D’autre part, certains éléments ont permis aux agents américains du fisc d’établir que des paris véreux émanaient de Shanghai. Et qu’un certain Mangala serait un des maillons de la chaîne. Ceci étant, Larry sait très bien qu’il n’est pas le maître à penser et que l’équipe doit se rendre en Chine pour découvrir le pot-aux-roses. Dès lors, tous les moyens, politiquement corrects ou pas, seront utilisés pour faire le jour sur cette affaire. Arriveront-ils à supprimer la corruption qui gangrène ce sport si populaire ?
La coupe du monde est là, et le moins que l’on puisse dire est que Stephen Desberg (Sherman) sème le doute dans nos esprits et dans celui des amoureux du ballon rond. En effet, dans ce dernier tome d’I.R.$ Team, le scénariste bouscule tout sur son passage et nous amène à nous poser la question suivante : « Et si tout ce qui est dessiné et raconté là était la vérité ? ». En effet, et si le monde du football était vérolé à tous les niveaux, des joueurs aux instances internationales ? Tout ceci est le rendu d’un scénario de qualité. Dans cette série tout est plausible ! Même si, dans cet opus, l’action part dans tous les sens, l’ensemble est d’une bonne lisibilité et d’une cohérence parfaite du fait de la maîtrise narrative de l’auteur. Le rythme du récit y est encore plus élevé que le précédent et ne nous laisse pas vraiment le temps de respirer. Ajoutons à cela le dessin réaliste de Marc Bourgne (I.R.$. All Watcher) qui ne souffre d’aucune faille. Son trait précis, rehaussé par le beau travail de Bruno Pradelle et Coquelicot à la couleur, nous enfonce un peu plus dans cette situation inconfortable, où la sensation que tout est vicié prédomine.
Une très bonne série fort bien orchestrée par le meneur de jeu, Stephen Desberg, dont les dribbles rapides et les passes précises ont fait trembler les filets adverses. Ceci étant, votre regard sur la coupe du monde, et le football en général, sera indéniablement différent après cette lecture.
Stéphane Girardot
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