Titre : Green Valley
Scénariste : Max Landis
Dessinateur : Giuseppe Camuncoli
Encreur : Cliff Rathburn
Coloriste : Jean-François Beaulieu
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Septembre 2018
Prix : 18,95€
Anciens adversaires devenus des compagnons inséparables, Bertwald, Ralphus, Gulliver et Indrid sont les Chevaliers de Kélodie, une troupe devenue mythique suite à ses exploits, parfois enjolivés par la légende mais bien réels. Hélas, après une confrontation avec un seigneur barbare qui avait tourné à leur avantage sans coup férir, le sort se retourne contre eux. Leur royaume d’attachement réduit en cendres, les Chevaliers ne sont plus rien. Un jeune garçon vient pourtant demander leur aide pour sauver son village, sous la coupe d’un mage surpuissant. Voyant là l’occasion de retrouver foi en eux, les quatre amis prennent la direction de Green Valley. Sur place, ils doivent bien se rendre compte que la magie existe, même sous une forme aussi anachronique…
« Je suis resté avec toi, je t’ai regardé te torturer. J’en ai tout mon saoul. Ici, il n’y a pas de dragons, personne à sauver, seulement des fantômes, d’affreux souvenirs et toi. Et tu es presque un fantôme toi aussi. »
Bon sang ne saurait mentir. Fils de John Landis, le réalisateur de films comme The Blues Brothers, Le Loup-garou de Londres ou Un prince à New York et du légendaire clip Thriller pour Michael Jackson, Max Landis s’est fait connaître très jeune comme scénariste, notamment avec le succès de Chronicle, réalisé par Josh Trank. On retrouve dans Green Valley son goût pour faire partir une intrigue dans une direction totalement inattendue, avec une maîtrise surprenante et un talent certain pour mêler les registres avec bonheur. Car ses héros médiévaux, confrontés à la défaite et au déshonneur, vont vivre une aventure ahurissante qui va les mener loin et mettre à mal leurs convictions. Mais, au-delà d’une histoire magnifiquement menée, ce sont aussi les personnages et leurs relations qui marquent. L’amitié entre Bertwald et Ralphus, la flamboyance d’Indrid et la repentance du fort-en-gueule Gulliver sont d’une très grande justesse, d’une admirable profondeur et d’un charisme rare. Tout cela est aussi dû au trait de Giuseppe Camuncoli, jusque-là plutôt attaché à des projets de commande sur des licences (Dark Vador – Le Seigneur Noir des Sith), qui fournit un travail d’une très grande qualité et contribue amplement à la valeur de cet épais volume.
Une aventure fantastique dans tous les sens du terme !
Arnaud Gueury
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Une réponse to “Green Valley”
27 janvier 2021
Undiscovered Country #1 - La Ribambulle[…] avaient tout pour offrir une série culte. Même le dessin de l’excellent Giuseppe Camuncoli (Green Valley) semble malmené par un encrage qui réduite son réalisme et la précision de son trait. On […]