Titre : Le Ministre et l’espion
Scénaristes : Stephen Desberg & Claude Moniquet
Dessinateur – Coloriste : Jef
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Septembre 2017
Prix : 12€
Ancien militaire puis ancien agent de la D.G.S.E., Charles Weber est aujourd’hui à la tête d’une boîte spécialisée dans le renseignement privé. Il est engagé par Jacques Dufeutel, un brillant énarque à l’ascension politique fulgurante et ancien Premier Ministre, qui brigue la présidence du pays et s’est engagé dans la course à l’Élysée. Leur chemin se sont déjà croisés par deux fois auparavant. Des contacts dangereux lors desquels l’ex-agent a sauvé la vie du politicien et pour lesquels il a reçu en retour dans le premier cas, des promesses et dans le second, des menaces. Dufeutel a choisi Weber parce qu’il souffre de la même maladie orpheline que son fils et il souhaite qu’il découvre celui qui cherche à le faire tomber avec une affaire pour laquelle il affirme n’avoir rien à se reprocher. Ce qui n’a pas toujours été vrai par le passé. Les deux hommes deviennent partenaires pour le meilleur et, peut-être, pour le pire !
Lorsque Stephen Desberg (Jack Wolfgang) sort un nouvel album, vous pouvez être sûrs qu’il met le doigt là où cela fait mal. Deux hommes en guerre, encore et toujours dans la collection troisième Vague du Lombard, ne déroge pas à la règle. Avec ce premier tome de la série co-signée avec Claude Moniquet, qui apporte toute son expérience de terrain (Charles Weber, c’est lui !), vous pénétrez dans les arcanes du monde politique et de la compromission de politiciens dans des affaires peu reluisantes. Tout cela pour acquérir encore plus de pouvoir bien sûr et peu importe les moyens employés ! Sachant que le récit a été écrit avant certains évènements troubles et la loi sur la moralisation de la politique désirée par Emmanuel Macron, notre actuel Président de la République, on peut même dire que le scénariste est un peu visionnaire. Sans surprise, c’est un thriller contemporain haletant et bien huilé que vous proposent les auteurs. Le dessinateur Jef a été pressenti pour illustrer l’ensemble. Le trait réaliste et dynamique de l’auteur, qui a déjà fait merveille dans Géronimo, Balles perdues ou encore Corps et âme, parachève l’immersion dans ce récit on ne peut plus d’actualité.
Une très bonne entame de série. À suivre.
Stéphane Girardot
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