Emprise était à l’honneur sur notre site lors de la première quinzaine du mois de mai grâce à une preview, une chronique ainsi qu’un concours. Aujourd’hui nous allons plus loin en interviewant Aurélien Rosset. Rencontre.
Bonjour Aurélien, tu es l’heureux papa de ton premier album depuis quelques semaines. Comment se porte le bébé ? Plaît-il à ceux qui l’ont lu ?
Emprise se porte bien. Passée mon appréhension précédant la sortie d’un premier album, l’accueil réservé par le public s’est vite montré rassurant et la majorité des retours a rapidement été très positive. La BD semble plaire aux fans du genre fantastique et aux amateurs de polars. C’était la mission que je m’étais fixée. Un second tirage a même été lancé à peine trois semaines après la sortie. Le fait que de nombreux libraires défendent bien le livre y est aussi pour beaucoup. J’en suis très heureux.
En tant que jeune auteur, n’est-ce pas stressant de débuter sa carrière par un récit de 168 pages ?
Je crois que lorsque j’ai commencé à réaliser Emprise, je ne me rendais pas bien compte de ce que cela représentait… malgré les remarques de mes anciens professeurs et confrères. Et c’est tant mieux, l’insouciance donne parfois des ailes. Cela n’a pas toujours été facile mais finalement au pied du mur on apprend vite. Avoir trouvé un éditeur, qui m’a efficacement accompagné sur le projet, m’a aussi beaucoup rassuré. Tout comme les conseils de quelques auteurs avec qui je parlais du projet.
Combien de temps t’a-t-il fallu pour le réaliser ?
C’est assez difficile à quantifier, je dirais 3 ans environ.
Tu as choisi le Maine pour développer ton histoire, est-ce un hommage/une référence à Stephen King ?
C’est effectivement un hommage au Maître de l’horreur et le contexte se trouvait aussi être idéal pour raconter une telle histoire.
Quelles ont été justement tes sources d’inspiration pour écrire cette histoire ?
Elles sont nombreuses. Principalement dans le genre fantastique, mais pas seulement littéraire. King, Lovecraft ou Maupassant font parti de mes références, mais des séries télévisées comme X-Files ou Twin Peaks y sont pour beaucoup dans mon approche du genre.
L’ambiance d’Emprise est très sombre et tu joues avec les nuances de couleurs, comment as-tu choisi les couleurs les plus appropriées ?
L’ambiance, c’est le mot. Je travaille par ambiances colorées et matierées. Mes couleurs ne sont pas particulièrement réalistes, ce qui compte pour moi c’est le ressenti du lecteur. Elles sont aussi très complémentaires de mon dessin. Pour moi, c’est par moment un élément dramatique au même titre que mes personnages. J’adapte mes couleurs et mon grain visuel aux événements qui se déroulent lors d’un passage du livre. Le tout est de marquer le lecteur et de l’emmener aussi dans l’histoire par la couleur et la matière.
La dernière page de l’album nous laisse penser à une fin ouverte. Penses-tu à une suite ?
Effectivement, l’emprise n’a peut-être pas encore révélé tous ses secrets…
Merci à toi d’avoir répondu à nos questions.
Propos recueillis par Nicolas Sam et Nicolas Vadeau
Interview réalisée le 3 août 2015.
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